Au coeur du Lyon Urban Trail by night (69), le 8 novembre 2014

Inscrit sur le 24 km, Germain Peltier a participé à la première édition du Lyon Urban Trail by night. Il nous raconte son premier urban trail.

Lyon urban trail by night 2014

Il y a des courses que l’on attend, d’autres beaucoup moins. Cette première version du LUT (Lyon Urban Trail), version de nuit, était pour moi une course très attendue, car depuis ma reprise le 1er Mars 2014, j’en avais vraiment fait mon objectif principal de ce début de période hivernal. Lyon est une ville magnifique avec une architecture qui n’a rien à envier à Paris et la voir de nuit était une belle motivation.

Je me suis entraîné le mieux possible avec mes capacités, j’ai respecté à la lettre mon plan d’entraînement de ma coach, j’avais donc toutes les cartes en main pour faire une bonne course et essayer de faire une bonne place avec comme objectif un  top 10. Après ma performance sur les 20km de Paris (1h12min54sec), j’étais bien rassuré sur mon état de forme.

Nous arrivons au retrait des dossards vers 18h, changement rapide dans les couloirs du gymnase et direction la ligne de départ pour le copain qui fait le 13km. Moi, je pars plus loin sur le parcours pour voir les premiers kilomètres. J’encourage les premiers du 13km qui arrivent en bas de la descente comme des bombes, je monte la première côte en variant les rythmes pour finir mon échauffement et direction la ligne de départ.

H-5min, je me place en première ligne, à côté de moi un « gros plateau » avec des vainqueurs du LUT, du trail des Cabornis, un 4éme du Marathon de Lyon en 2h30, finisher UTMB, etc… Enfin bref de nombreux coureurs qui te font dire, « pfff si je fini dans les 20 c’est déjà bien !».

Germain Peltier Lyon Urban trail by night 2014Départ : le speaker commence le décompte, la tension monte. Top départ, une ligne droite et on commence une grande descente… Tout de suite, trois coureurs se détachent : normal ce sont les favoris. Je reste prudent. On attaque une première côte qui calme tout de suite. Au passage au premier kilomètre en haut, je suis 6e, je me dis pas d’affolement : ce n’est pas fini.

Au 3 e km, je me place troisième après les premières marches qui sont descendues très vite, les jambes répondent bien, je suis les gars sans trop forcer. Nous rattrapons les derniers du 13km. Sur une course classique, cela ne pose pas de problème, mais là, avec les montées qui sont très étroites, nous allons devoir jouer des coudes pour nous frayer un chemin dans les bouchons. Nous descendons la Sara à pleine vitesse à droite de tout le monde, dans l’herbe ! Je contrôle pour ne pas tomber, on remonte par les escaliers, enfin à côté des escaliers dans le pentu pour aller au plus vite et éviter le monde.  C’était embêtant de devoir bousculer les gens et on a rapidement entendu des coureurs pas très contents de nous voir arriver presque deux fois plus vite qu’eux. Jusqu’au 8 e km et la séparation, je vais essayer de ne pas perdre de vue mes adversaires mais aussi de ne pas trop faire de changement de rythme pour ne pas perdre de forces. Je ne vais pas trop insister sur ce point mais l’organisation aurait dû inverser l’ordre des départs pour ne pas rencontrer ce désagrément.

Au 12 e km, j’accuse le coup dans une longue bosse et je passe huitième. Le contre coup, des premiers kilomètres. Je me calme car je paye aussi ma journée de travail. Quelques coureurs reviennent sur moi, je ne me stresse pas, je sais que je peux bien finir, je vais donc gérer dans les longues descentes très éprouvantes pour les cuisses.

Je parviens à bien me relancer dans le début de la partie de Sainte-Foy. Je m’aperçois quand même que je suis juste niveau glycémie car je commence à prendre froid. Je décide donc de m’accrocher aux concurrents avec moi pour arriver au ravito dans les meilleures conditions.  Voici le ravitaillement, je vais vite, une banane, deux pattes de fruits et je suis reparti. On m’annonce 15 e, mais je sais que les coureurs devant sont proches, je repars donc à fond.

Germain Peltier Lyon Urban trail by night 2014Du 16 e au 24 e kilomètre, je reviens sur les coureurs, un puis deux, puis trois. C’est un peu comme sur les 20km de Paris, les jambes répondent très bien, ma prise alimentaire m’a fait du bien. Je suis seul, au loin je vois le groupe qui est derrière la tête de course, il tourne à un croisement. Je les perds donc de vue, j’arrive moi-même sur ce croisement. Le signaleur m’indique à droite sur le sentier, je m’exécute mais là, les frontales arrivent en face de moi au moment de reprendre un virage à droite, ils ont loupé l’intersection. Nous voilà regroupé à sept pour les places d’honneurs. La grosse bagarre jusqu’à l’arrivée va faire des dégâts dans les montées, en descente… Personne ne veut perdre sa place. Je suis prudent pour ne pas craquer car je suis dans mon objectif de top 10.

Une dernière ligne droite en faux plat montant avalé à 15km/h avec mon adversaire, et nous tournons à droite pour rentrer dans le parc d’arrivée. Malheureusement encore une fausse note de l’organisation tout le monde arrive ensemble, bref nous arrivons à 3 en deux secondes sans presque se voir…… Je suis sec de chez sec, j’ai tout donné sur la fin de parcours.

Je termine 9 e en 1h53min59 sec, heureux. La course est magnifique avec des vues sur Lyon incroyables, un passage dans city aventure dépaysant, un grand bravo pour l’organisation même si quelques points sont à améliorer. Mais c’est en forgeant que l’on devient forgeron…

Prochain objectif : L’Origole 34km de nuit le 6 décembre 2014 (Au Perray en Yvelines, 78).

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