Marathon du Mont-Blanc et altitude, comment gérer?

Bien gérer l'altitude

Lorsque vous courrez en altitude, gérer votre allure

La question : Quelle est l’influence des deux montées en altitude sur le marathon du Mont blanc (dénivelé positif de 2511m et négatif de 1490m avec deux montées à 2000m au 25e et sur la fin de course) ? Comment se gère l’allure sur ces passages, qu’est-ce que l’on ressent ?

La réponse de Sébastien Chaigneau

C’est sur ce type d’épreuve que l’on saisit l’importance de l’analyse des données d’une course et notamment de son profil (lire aussi vous avez vu mon profil ?).

Contrairement à la croyance de nombreux coureurs, le plus important n’est pas le dénivelé positif. Il faut aussi examiner le dénivelé le négatif et surtout le profil.

Je m’explique : sur une épreuve de ce type, vous allez tout d’abord examiner le profil de la course dans son ensemble ; dans le cas présent, cette analyse sera déterminante pour établir votre stratégie de course et ce, quelque soit votre niveau.

Pour marathon du Mont Blanc, l’examen permet de constater qu’il faut découper la course en trois parties.

  • La première : la zone roulante relativement longue
  • La seconde : la montée à l’Aiguillette des Pausettes et la descente
  • La troisième : la partie finale du pied de l’Aiguillette des Pausettes jusqu’à l’arrivée au sommet, après un passage à plan Prat.

La gestion du marathon du Mont Blanc est difficile car il y a toute cette première partie où vous pouvez adopter un rythme de course relativement rapide avant de vous retrouver face à un premier mur suivi d’une descente et surtout par la montée vers l’arrivée longue de presque 12 km, pente qui devient de plus en plus pentue au fil des kilomètres.

En plus du parcours difficile, vous devez gérer les passages en altitude à 2 000 m, ce qui implique une raréfaction de l’oxygène. Vous aurez donc la sensation de moins bien respirer. Pour gérer ses passages, il est primordial de s’y préparer avec quelques périodes en altitude dans les mois précédents la course et/ou quelques jours d’acclimatation quelques jours avant l’épreuve. Ces quelques jours se feront soit à Chamonix soit dans un  refuge en altitude…

Je considère aussi que le marathon du Mont Blanc nécessite une reconnaissance afin de bien appréhender le parcours. A défaut, il faut contacter des coureurs ayant déjà participés afin qu’ils vous décrivent leur ressenti. L’idéal est de prendre des informations auprès de coureurs ayant le même niveau de course afin de ne pas vous donner des informations qui ne seraient pas adaptées.

Attention, bon nombre de participants partent beaucoup trop vite lors de la partie roulante. Certains s’asphyxient en tentant de gagner quelques minutes, et se mettent dans le rouge. Au lieu de gagner du temps, ils en perdent car ils ne seront plus en état de gérer correctement la suite du l’épreuve. Ce départ en sur-régime engendre le plus part du temps une fin de course pénible voire même un calvaire ou encore l’abandon.

Dans les montées, la marche est souvent la solution la plus efficace. Il est donc nécessaire dans votre préparation de vous préparer sous la forme de rando-course (rando-course, ca veut dire quoi ?).

La solution ? Partir prudemment en adoptant une foulée régulière et dynamique mais qui ne puise pas dans vos ressources, examiner attentivement le parcours et enfin simuler vos temps de passage en fonction de la pente afin de savoir où vous allez.

Et surtout profitez du paysage, vous êtes quand même dans le massif du Mont Blanc !

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