Trois questions à Guillaume Beauxis

« J’espère que le trail conservera ses valeurs »

A 25 ans, Guillaume Beauxis fait partie du team Salomon espoir. Lui qui pratique également le ski alpinisme, le vélo de route et parfois le VTT, revient sur sa saison 2013 et se projette vers l’avenir.

Guillaume Beauxis


Quel bilan tirez-vous de votre saison 2013 ?

Guillaume Beauxis : Avec le recul, je trouve qu’elle est correcte au niveau des résultats mis à part mon abandon aux Templiers. Ce que je regrette, c’est d’avoir essayé de faire une saison de ski alpinisme qui m’a pénalisé au niveau de mes sensations plutôt moyennes tout au long de l’année. On apprend de ces erreurs ! La période entre fin août et mi septembre a été la plus heureuse. J’ai fini en 4ème position du Grand Raid des Pyrénées (voir les résultats), une course qui me tient à cœur, avec beaucoup de monde venu m’encourager. Le lendemain je suis parti en Corse faire le GR20 en autonomie complète en sept jours avec ma petite fiancée qui me motive encore plus à me dépasser, qui a la même passion de la montagne et qui me pousse tous les jours… Que du bonheur, on est tombé amoureux de cette île. 

Guillaume BeauxisQuels seront vos objectifs 2014 ?

G.B. : Le Ventoux, le trail des Gypaètes, l’Ice Trail Tarentaise, le GRP et le 100 Miles Sud de France. Je vais diviser ma saison en deux parties, avec une coupure entre les deux pour essayer d’être à 100% pour mon dernier gros rendez-vous.

Quel regard portez-vous sur le trail ?

G.B. : Le trail est de plus en plus médiatisé et reconnu, c’est une bonne chose. Après, il ne faut pas tomber dans l’excès, notre sport doit rester propre, convivial et surtout tout le monde doit pouvoir se présenter sur la même ligne de départ. Il y a un tel engouement que c’est difficile de voir l’avenir du trail. J’espère juste qu’il conservera ses valeurs, son état d’esprit, qui font qu’on aime et qu’on pratique ce sport. A mon avis, il y a déjà beaucoup trop de courses en France. On peut courir tous les week-ends si on le souhaite et je ne crois pas qu’il soit nécessaire de développer d’autres courses, juste éclaircir un peu tous ces challenges. Il faudrait regrouper les fédérations dans une même entité avec un état d’esprit propre à notre discipline. Le public y verrait beaucoup plus clair et cela éviterait des dérives.

Propos recueillis par Robert Goin

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