Semi-marathon de Vincennes et des Bords de Marne : des centaines de pompiers au départ

Rendez-vous le 28 octobre 2012

Ils ne devraient pas passer inaperçus. Au moins 500 sapeurs pompiers, venus de toute la France et même d’Europe, vont participer au semi-marathon de Vincennes et des Bords de Marne, le 28 octobre 2012. Une épreuve qui sert de support à la 32ème édition de leurs Foulées 18.

Gaetan Blaise Pompiers Paris

Pointer un par un les pompiers qui se présenteront dimanche 28 octobre 2012 sur la ligne de départ du semi-marathon de Vincennes et des Bords de Marne, prendrait certainement autant de temps que de compter le nombre d’épreuves de course à pied dont le nom comportent le mot « Foulées ». Les Foulées de Vincennes (94), de Malakoff (92), Vichyssoises (03), de Villeurbanne (69),… Des centaines d’épreuves… dont une qui intéresse particulièrement les sapeurs pompiers : les Foulées 18. « 18 », comme le numéro que l’on compose pour contacter les « soldats du feu ».

Ces Foulées 18 sont avant tout une histoire de cohésion, et d’amitié. Lorsque l’épreuve a été créée il y a plus de trente ans, c’était « pour se retrouver, entre Pompiers de Paris », explique Francis Jacques, président de la section course à pied de l’Association Sportive et Artistique des Sapeurs-Pompiers de Paris (ASASPP). Ensuite, « par amitié », l’événement s’est ouvert aux pompiers de toute la région, de toute la France, voire d’Europe, et même au-delà. Des Allemands, des Polonais, des Belges, des Espagnols, des Italiens, des Hongrois, mais aussi des Israéliens ou encore Nigérians, sont ainsi venus courir sur l’événement qui a réuni jusqu’à  1800 « collègues ».

D’abord organisées à Villeneuve Saint-Georges, puis à Créteil, les Foulées 18 avaient, jusque là, toujours été gérées en interne. Et se déroulaient traditionnellement fin janvier. 2012 a changé la donne. Parce qu’il a fallu trouver un nouveau site et que la logistique n’est pas facile à assumer, la décision a été prise de s’appuyer sur une organisation. Sport Passion Organisation a accepté « d’offrir » son semi-marathon de Vincennes comme support à ces retrouvailles annuelles dans le cadre du marathon du même nom.

Bien sûr, les Pompiers de Paris seront de la partie. Eux qui s’impliquent chaque année dans plusieurs gros événements running de la capitale, dont les quatre principaux : le semi, le marathon, la Parisienne, et les 20 km de Paris. Sur les 20 km, ils s’occupent notamment de former les chaînes humaines pour séparer l’Elite de la masse sur la ligne de départ. 300 hommes seront sur place, le 14 octobre 2012 pour la 34ème édition de l’événement. « L’an dernier, un homme a fait un arrêt cardiaque au 19ème kilomètre. Trois pompiers qui participaient à la course étaient tout près à ce moment-là. Ils l’ont massé et sauvé », se souvient Gaëtan Blaise, secrétaire de la section course à pied de l’ASASPP. Preuve que courir et sauver des vies ne sont pas incompatibles.

Au contraire « le sport fait partie du métier, explique Francis Jacques. La course à pied est une des activités phares des Pompiers de Paris (au minimum 3 séances par semaine), avec la gymnastique et la natation (1 à 2 séances par semaine). Sauf intervention, chaque journée commence par une heure de sport ». Et le week-end, la tradition, c’est le « tour secteur, complète Gaëtan Blaise. Le chef de garde emmène le personnel faire le tour du secteur de la caserne. L’idée est de partir pour au minimum 1 heure, 1 heure 30. Les coureurs sont suivis par un camion, en cas de nécessité d’intervention ».

Avec plus de 1 000 sorties par jour, les pompiers de Paris sont extrêmement sollicités. La condition physique est donc un des critères clés pour intégrer la profession, et pour y rester. « Lorsqu’on se retrouve en haut de la grande échelle, à intervenir pour sauver quelqu’un sur un balcon, il faut être capable de fournir un travail physique pour deux personnes », résume Francis Jacques. Outre le traditionnel exercice de la planche, les actuelles épreuves d’admission imposent notamment d’atteindre le palier 10 (pour les hommes, palier 7 pour les femmes) au test navette Luc Léger*. Quant aux contrôles d’aptitudes annuels,  ils proposent, entre autres, un Test de Cooper : pour obtenir la note maximale, il faut parcourir 3 400m en 12 minutes.

Mais le sport, c’est aussi un plaisir, que partagent notamment les quelque 150 membres annuels de la section course à pied de l’ASASPP. Le Marathon du Médoc, Marseille-Cassis, l’UTMB, le Marathon du Mont-Blanc, ou encore le Grand Raid de la Réunion, et le Marathon de New York ont accueilli des équipes de pompiers. « On voit parfois de drôles de choses en intervention, ça permet d’évacuer et de se vider la tête », confie Gaëtan Blaise, 46 ans, qui présente un record à 3h17 sur marathon. Lui sera bel et bien sur la ligne de départ du semi de Vincennes, mais pas Francis Jacques qui n’alimentera donc pas sa précieuse collection. A 50 ans, il conserve en effet tous les tee-shirts des épreuves auxquelles il a participé. « J’ai couru plus de 100 marathons (avec un record en 2h53 à Paris, ndlr). Et au total, je dois avoir 500 tee-shirts », sourit-il. Mais là, en plus de soigner quelques pépins physiques post-TDS (une des épreuves de l’UTMB, voir les résultats de la course), il se consacrera à l’organisation de l’épreuve. Ce qui ne l’empêchera pas de vivre pleinement ces Foulées 18, qui se prolongeront par un buffet dans une caserne parisienne. Parce que les pompiers restent une grande et joyeuse famille.

*Les candidats courent entre deux lignes distantes de 20 mètres. Ils doivent parcourir la distance dans une période déterminée par des bips sonores. Le rythme s’accélère de 0.5 km/h toutes les minutes. La vitesse initiale (palier 1) est de 8 km/h, la vitesse du palier 7 est de 11 km/h et la vitesse du palier 10 est de 12.5 km/h.

Les informations pratiques sur l’événement sont sur la fiche du marathon et du semi-marathon de Vincennes et des bords de Marne dans notre calendrier des courses

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