Les résultats du 50 et du 30 km de l’Eco Trail de Paris (75), le 29 mars 2014

Eco-trail de Paris 2014 — Martin SCHEDLER (Allemagne) vainqueur du 50 km en 3h29mn45s

Il a fait chaud sur l’Eco-trail de Paris en ce samedi 29 mars 2014. Une chaleur qui n’a pas semblé trop handicaper l’Allemand Martin Schedler du Team Salomon venu découvrir l’épreuve après avoir vu un récit dans un magazine français. Parti très vite, il a pris ses distances avec ses poursuivants dès le 15e km, creusant l’écart au fil des kilomètres. Il parvient sur la ligne d’arrivée en 3h29mn45s avec 4 minutes d’avance après s’être perdu aux abords de la ligne d’arrivée. « Mais je n’ai pas perdu mon calme car je savais que j’avais une peu de marge même si je ne devais pas traîner ». Habitant non loin de Maubeuge, il a déjà testé quelques trails dans les Vosges avant de venir marquer de son empreinte ce 50 km 2014. « Le parcours me convenait bien. Je ne suis pas un alpin mais j’aime bien les parcours rapides avec des montées et des descentes, ce qui m’a permis de faire la différence. » Derrière, personne n’a vraiment tenté de le suivre tant sa domination a paru évidente à tous.
Ainsi Xavier Bignon, vainqueur 2012, était entièrement satisfait de sa place et ne cachait pas son bonheur d’avoir « explosé » sa dernière référence à Paris de plus de 15 mn. « Jusqu’au 15e, on est resté en groupe, puis j’étais avec Stéphane (Fejean, ndlr). J’ai pu prendre les devants après le deuxième ravitaillement. Je suis un routier et je souhaite cette année surtout améliorer mes chronos sur les distances de référence, cette performance est de bon augure pour la saison. »
Un peu le même discours pour Stéphane Fejean, 3e en 3h35mn50s. Récupérant tranquillement aux abords de l’arrivée, il a surtout cherché à assurer une troisième place qui lui tendait les bras il y a deux ans « mais j’avais craqué. Là, je n’ai pas voulu faire la même erreur. Je suis resté prudent sur les 2/3 du parcours afin d’avoir du jus pour la partie sur les quais qui est toujours très pénible. Je suis resté à mon train sans jamais chercher à suivre quelqu’un. Je m’étais fixé un chrono de 4h, je termine en 3h35 c’est ce qui m’importe le plus même si, je l’avoue, une troisième place ce n’est que du bonheur. Un podium, ça reste ! En plus je suis premier V1. J’aime beaucoup ce type de parcours où on doit sans cesse courir et relancer. Les montées et descentes augmentent la difficulté sans que l’on soit sur des épreuves où il faut alterner marche et course. »

Sylvie Quittot, dixième du général
Il faut ensuite attendre quelques minutes mais pas plus pour voir arriver la première féminine. Sylvie Quittot, duathlète et triathlète, a surpris tout le monde en se classant 10e du général en 3h54mn21s. « Même si je ne souffre pas trop de la chaleur d’habitude, sur les cinq derniers kilomètres c’était dur ! Ca cognait quand même ! On est parti super vite, surtout Jennifer, je lui ai même dit bonne course tellement je pensais ne jamais la revoir. Mais elle s’est perdue, non pas une mais deux fois. La première fois elle est parvenue à me repasser mais pas la deuxième. Je pense qu’elle a pris un coup au moral. C’est ma première fois ici, j’ai adoré. Le parcours est super, je me suis vraiment fait plaisir. Je ne fais du trail que depuis deux ans après avoir fait Hawaï en triathlon en 2011. J’avoue que je m’amuse bien sur ce type de distances, c’est vraiment sur des courses autour de 50 km que je peux m’exprimer. Mais ça ne m’empêche pas de rêver à plus long, je voulais faire la CCC cette année pour faire l’UTMB en 2015 mais je n’ai pas été prise au tirage au sort. Je ne sais pas si une victoire ici peut m’aider à rentrer dans le peloton mais peut être… Ce serait bien, sinon la CCC ce sera pour 2015 et l’UTMB en 2016. »
Même profil pour Jennifer Lemoine, elle aussi triathlète et adepte du semi-marathon. « Je fais du trail pour m’amuser, pour me sortir du triathlon. Je me lance cette année sur le triple effort avec en projet le longue distance de Dijon. Ce trail entrait dans ma préparation mais je n’avais encore jamais fait de course de plus de 1h30 alors je suis plutôt satisfaite même si je suis déçue de m’être perdue. »
Pour Christine Tarbis, troisième, ce fut une tout autre histoire. Partie avec le RER de 9h15, elle n’avait pas anticipé le monde surtout aux navettes. De fait, elle s’est présenté seulement 5mn avant le top départ et n’a pas pu s’échauffer. « En plus c’est parti à une vitesse ! On était à 14 km/h, alors très vite les jambes ont tétanisé. Après 1h30 de course, ça allait mieux j’ai retrouvé toutes mes sensations. J’étais alors 4e mais la 3e a craqué. Je termine en 4h15, contente car le niveau était relevé. Maintenant place à la récupération car je serai au départ du Lyon Urban Trail dans quinze jours, je ne sais pas encore sur quelle distance, ce sont mes jambes qui le diront. Ensuite j’irai à la Wings for life car c’est une belle cause puis sur l’Euskal trail, je serai aussi au Mont Blanc, au Grand Tour de l’Ossau et enfin sur la CCC. »

La Dame Eiffel est loin, très loin parfois
Aux abords de Paris une longue file indienne s’est formée. Les coureurs et coureuses tapent dans leurs derniers retranchements pour avaler cette longue ligne droite sur les quais qui mène au quai Branly aux pieds de la Tour Eiffel. Une Grande Dame que l’on aperçoit de loin mais qui n’est jamais là, se laissant désirer tandis que les organismes crient au secours. Des derniers kilomètres avec de nombreuses défaillances à l’image de celle de Dominique Chauvelier qui espérait terminer dans les dix premiers. « Mais j’ai fait un grosse hypoglycémie. Comme jamais je crois, j’avais la tête qui tournait, j’étais limite. Une amie m’a donné un gâteau et j’ai pu repartir mais ce fut chaud, dans tous les sens du terme. En plus je suis tombé il y a quelques jours, un chien m’a renversé alors que j’étais à l’entraînement. Je suis tombé sur le côté sur une racine et j’ai un bel œuf, ça ne m’a pas aidé mais ce sont surtout la chaleur et ma mauvaise gestion alimentaire qui sont les causes de ma défaillance. Mais je termine, c’est bien. Et bon courage à tous ceux qui sont encore en course !»

Et ils sont encore nombreux. Pour 50 km ou 80km. Partis 1h15 plus tard, les concurrents de l’ultra du jour sont en plein effort. Souffrant eux aussi de la chaleur, ils sont encore bien loin des bassins du Trocadéro, leur ligne d’arrivée à eux, de l’autre côté du Pont d’Iéna.

Les résultats
50 km

Hommes