Les résultats de Monaco Run, le 17 mars 2013

Coureurs sans frontières

Depuis l’Italie, jusqu’à la Principauté de Monaco, en passant par la France, les 1 800 participants du troisième Monaco Run ont fait tomber les frontières. En profitant de la vue sur la Méditerranée malgré un ciel couvert et quelques averses.

Monaco Run 2013

On ne vient pas sur Monaco Run pour la ferveur du public : hormis à Menton et lors des derniers kilomètres sur la Principauté, les participants de la Riviera Classic (23.8 km) ne peuvent pas compter sur beaucoup d’encouragements. On ne vient pas plus pour l’ambiance ou les animations musicales.

Pourtant, cette course a bien des atouts. Dont un que peu d’autres événement peuvent revendiquer : celui de souhaiter la bienvenue aux concurrents à trois reprises en à peine plus d’un semi-marathon.

Bienvenue, d’abord, en Italie, pour le départ à Vintimille, sous un ciel couvert mais une température idéale pour les coureurs. Quelques foulées pour se mettre en jambes, et se présente la première difficulté du tracé. La route s’élève pour offrir une vue plongeante sur la Méditerranée. Une montée progressive, de quelques centaines de mètres. Juste de quoi étirer un peloton garni d’un millier de courageux, ce dimanche 17 mars 2013. On parle italien, français, anglais. Signe qu’on vient parfois de loin pour cette promenade touristique hors norme.

« France : 6.7 km ». Un panneau sur le côté droit de la chaussée confirme la distance qui sépare tout ce petit monde de la frontière. Quelques tunnels viennent priver les participants de leur vue imprenable sur le bord de mer… Et puis, au sortir d’un de ces passages couverts, le peloton fait tomber une première frontière : « Bienvenue en France ». Nous sommes au huitième kilomètre. La météo montre quelques signes de faiblesses, mais la pluie redoutée par de nombreux concurrents n’a pas encore fait son apparition.

Un coach nommé Marc Raquil…

Sa silhouette élancée se repère facilement. Son sourire et sa bonne humeur son communicatifs. Marc Raquil était au départ de cette Riviera Classic, ce dimanche, pour parcourir une distance (23.8 km) dont il n’est pas vraiment coutumier, lui le spécialiste du 400 mètres (il a notamment été champion d’Europe en 2006 et champion du monde en 2003 avec le relais 4X400 m). Après avoir couru plusieurs 10 km, il s’était pourtant prêté au jeu en tant que coach de la Team Asics Press.
Seize journalistes et blogueurs avaient ainsi fait le déplacement dans le Sud, après avoir suivi, chaque début de mois, des séances d’entraînement concoctées par « coach Raquil ». Il a bien sûr d’abord motivé ses « ouailles » comme il se devait, et puis Marc Raquil est passé en 38 minutes au 10 km…. Avant de ressentir une vive douleur au mollet à hauteur du 12ème kilomètre et de devoir s’arrêter.
« Ca prouve que 24 kilomètres, c’est vraiment trop long pour moi », souriait-il à l’arrivée entouré de sa fine équipe visiblement ravie d’avoir bouclé cette aventure.
Les séances d’entraînement vont maintenant continuer car d’autres membres de cette Team préparent notamment le marathon de Paris.

Menton offre un cadre agréable, le ravitaillement du dixième kilomètre se fait près du port. Arrivés à Roquebrune Cap Martin, au bout d’une longue ligne droite où quelques passants tapent dans les mains et lancent ici ou là un « bravo » compatissant, les coureurs peuvent apercevoir, au loin, la deuxième (et dernière difficulté) du jour. Bénéficier d’une nouvelle vue imprenable sur la baie se mérite. Il faudra donc affronter une autre montée, à partir du 14ème kilomètre. Là encore, pas de mur, mais une inclinaison progressive de la chaussée. Avec, en prime, un beau lacet, dans un tunnel (encore un !) qui oblige à relancer pour atteindre le ravitaillement du 15ème kilomètre. Encore quelques efforts et le « sommet » arrive. Les plus lucides auront pu profiter de quelques jolies demeures sur les côtés. Certains auront peut-être, aussi, lorgné sur une Ferrari soigneusement garée sur la gauche, avant de choisir de terminer la route à pied pour profiter plus longtemps de la vue !

Il reste alors un peu moins de huit kilomètres. La pluie a fait son apparition pour la deuxième partie du peloton. Et la couleur des nuages laisse penser qu’il en sera de même jusqu’à l’arche d’arrivée. La descente est d’abord légère. Puis quand les banderoles souhaitent à tous la « Bienvenue en Principauté de Monaco », au 20ème kilomètre, la pente se fait plus raide. L’occasion pour certains de placer une accélération pour gagner de précieuses secondes, voire minutes…. Et pour d’autres de constater que descendre fait parfois plus souffrir l’organisme que monter.

Dans les quatre derniers kilomètres, Monte Carlo et Monaco dévoilent leurs atouts. Ici des yachts. Là des magasins de voitures de luxe. L’arrivée se fait au centre de ce port en « U », sous un écran qui délivre, en direct, les noms et temps des finishers. Chacun récupère alors sa médaille, sans trop de chichis. Ce dimanche, à Monaco, le privilège accordé aux participants (ils étaient également environ 800 à s’élancer sur le 10 km), c’était celui de courir sur un front de mer privatisé, de profiter du bruit des vagues. Le luxe, c’est aussi ça…

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Les résultats

Riviera Classic

Hommes

1. Nathan Chebet (Oug), vainqueur en 1h13mn48s
2. Tarik Marhnaoui (Mar), 1h14mn23s
3. Duncan Kipkurgat (Kén), 1h21mn33s
4. Stéphane Begaud, 1h22mn59s
5. Adrien Stouffs (Bel), 1h23mn11s

Femmes

1. Alexandra Louison, vainqueur en 1h30mn08s
2. Ingrid Lopergolo, 1h36mn43s
3. Giuseppina Mattone (Ita),  1h37mn28s
4.  Christine Simon, 1h37mn35s
5. Juliet Champion (GB),  1h39mn08s

Les résultats complets

10 km Monte-Carlo

Hommes

1. Ruben Iidongo, vainqueur en 30mn08s
2. Mohamed El Mounim (Mar), 30mn18s
3. Khalid Ghallab (Mar), 31mn21s
4. Nicolas Becker, 32mn10s
5. Jean-Marc Leandro, 32mn31s

Femmes

1. Emilie Barbero, vainqueur en 36mn49s
2.  Viviana Rudasso (Ita), 37mn24s
3. Nathalie Da Ponte, 37mn45s
4. Giuliana  Caiti (Ita), 37mn58s
5.  Julia Armstrong (GB), 41mn21s

Les résultats complets

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