Dorian Coninx : « J’ai vu que j’étais capable de gagner une course en individuel, si je prends le départ des Jeux ce sera pour gagner, c’est pareil avec le relais. »

À 8 mois des Jeux Olympiques de Tokyo, l'équipe de France de triathlon était rassemblée à l'INSEP (Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance). L'occasion pour Dorian Coninx, notamment vainqueur en 2019 de l'étape WTS (World Triathlon Series) aux Bermudes et du Test Event de Tokyo avec le relais mixte, de se confier sur l'année écoulée et de se projeter sur la saison olympique à venir. Entretien.

Dorian Coninx vainqueur de l'étape WTS 2019 aux Bermudes

Lepape-info : Dorian, le bilan de l’année écoulée est positif  

Dorian Coninx : C’était dans l’ensemble une bonne saison, j’ai fait mes meilleurs résultats. Le travail sur lequel on s’est lancé avec mon coach (Raphaël Mailharrou) va dans le bon sens même s’il y’a des points qui demandent encore pas mal de travail. L’enseignement de la saison est aussi que l’aspect acclimatation avec le travail sous la chaleur va être super important parce que les conditions sont vraiment extrêmes à Tokyo.

 

 

 

Dorian Coninx : « Avec la densité en France, le plus dur c’est presque de rentrer dans le relais. Deux fois champions d’Europe, deux fois champions du Monde, on a gagné le Test Event de Tokyo, on va sûrement avoir une cible dans le dos aux Jeux mais ce ne sera pas la première fois, on a l’habitude, c’est un problème de riches. » 

 

Lepape-info : Les conditions lors du Test Event de Tokyo font-elles un peu peur en vue des Jeux ? 

D.C : Les conditions étaient compliquées, il faisait chaud c’était dur alors que l’on n’a pas eu les conditions les pires que l’on aurait pu avoir. J’ai vu que si l’on faisait l’acclimatation, je me sentais bien. J’ai vu aussi que cela sera pareil pour tout le monde. C’est clair cela fait peur mais ce sont des conditions de courses comme d’autres, parfois il y’a une bosse, il fait chaud, il fait froid mais c’est pour cela que l’on fait du triathlon c’est un sport en extérieur, il faut arriver à s’adapter à tout.

 

Lepape-info : Il va falloir aller chercher la qualification pour les Jeux avec la rude concurrence en équipe de France  

D.C : Cela ne va pas être facile, il y’a deux places pour trois gars, il y’en a un qui va rester en France. J’essaye de me mettre le moins possible la pression, j’essaye de me dire que je vais commencer ma saison, à chaque fois que je fais une course mon objectif c’est d’être bon qualification olympique ou non je veux juste faire de mon mieux. Si je suis suffisamment bon, j’irai aux Jeux. Si je n’y vais pas, cela sera deux gars costauds qui auront mérité d’y aller.

 

Lepape-info : Vous en parlez entre vous de cette qualification pour les Jeux ? 

D.C : Oui forcément on en parle entre nous. Après je pense que l’on s’entend bien et que nous sommes suffisamment intelligents pour arriver à faire la part des choses. Pendant la course on ne va pas faire de cadeau à notre copain après on sait que c’est un adversaire comme un autre Français ou pas Français. Le seul truc c’est que là entre Français il y’a un quota de places mais bon on est tous là pour faire la course et on acceptera le résultat.

 

Lepape-info : Le programme, la préparation seront spécifiques en cette année olympique ? 

D.C : On va aborder les Jeux comme un objectif mais il ne sera pas différent d’un autre objectif si ce n’est pour la chaleur. Cette année, on s’y est déjà un peu préparé, donc cela sera un peu le même type de préparation qu’en 2019. Que ce soit les Jeux Olympiques ou une étape du circuit WTS, c’est une course, on voit les mêmes gars, l’objectif c’est toujours d’être bon, à partir de là il n’y a pas 36 choses à changer non plus.

 

Lepape-info : Quelles certitudes vous ont apporté cette saison ?  

D.C : J’ai vu que dans les bons jours je pouvais avoir le niveau (sourire), j’ai vu qu’il restait des choses à travailler mais que c’était possible. De toute façon, il y’aura beaucoup de gars qui pourront prétendre au podium.

 

Lepape-info : Quel est l’objectif en 2020 ? 

D.C : Je vais jouer sur les deux tableaux en individuel et avec le relais mixte. Il faudra d’abord se qualifier, j’ai vu que j’étais capable de gagner une course en individuel, si je prends le départ des Jeux ce sera pour gagner, c’est pareil avec le relais. Avec la densité en France, le plus dur c’est presque de rentrer dans le relais. Deux fois champions d’Europe, deux fois champions du Monde, on a gagné le Test Event de Tokyo, on va sûrement avoir une cible dans le dos aux Jeux mais ce ne sera pas la première fois, on a l’habitude, c’est un problème de riches.

 

 

 

Rassemblement à l’INSEP de l’équipe de France de triathlon et de paratriathlon à 8 mois des Jeux Olympiques 2020 de Tokyo

 

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