Dopage à Doha ?

Comme à chaque grand championnat, et ceci depuis plusieurs décennies, les mêmes questions vont se poser devant des performances exceptionnelles, des comportements trop dominateurs chez des sportifs depuis longtemps au premier plan ou, au contraire, l’apparition sur les podiums d’athlètes peu connus. Et devant la suspicion de dopage, les athlètes vont se défendre, comme depuis plusieurs décennies, en arguant du fait qu’ils ont été contrôlés à de nombreuses reprises dans l’année et que tous leurs contrôles sont revenus négatifs. Pour les observateurs et les spectateurs, qu’ils soient avertis ou simplement attentifs, la question pertinente de la crédibilité des contrôles antidopage va se poser. Les analyses sanguines, à travers le suivi biologique longitudinal et le passeport biologique de l’athlète, sont le plus souvent présentées comme « le fer de lance » de la lutte contre les tricheurs. Sur ce sujet précis, peut-on encore croire les organismes de lutte contre le dopage ? Pour mieux comprendre le suivi biologique et son évolution, voici quelques éléments historiques et techniques.

Les Ingebrigtsen : une histoire de frères

Depuis 2012, les 3 frères Norvégiens font main basse sur le 1500m européen en dehors de la victoire de Mahiedine Mekhissi-Benabbad en 2014. L’an passé, l’écrasante domination européenne (doublé 1500-5000m du cadet Jakob (dans sa 18 -ème année alors) lors des championnats d’Europe à Berlin mettait en lumière cette famille atypique. En 2019 la saga continue : Jakob, champion d’Europe du 3000m en salle, a battu le record d’Europe espoirs du 1500m en 3 :30.16, réalisé 3 :51.30 au mile et 13 :02.03 au 5000m et terminé 2ème à Monaco, Lausanne, Paris et en finale de la Diamond League battu à chaque fois par T. Cheruyot. Les 2 frères ne sont pas en reste Filip, 3ème en finale de Diamond League et à Paris-Charléty, 3 :49.60 au mile et Henrik avec 7 :36.85 sur 3000m.

Un travail de recherche d’un collègue norvégien amène quelques nouveaux éléments sur leur évolution de carrière et sur leur entraînement.

Toutes les intensités ne se valent pas

Prenons 3 critères révélateurs de l’intensité d’une séance d’entraînement : la fréquence cardiaque, le ressenti et la vitesse. Parmi eux, deux sont intrinsèques (relatifs aux réactions de notre corps), deux sont objectifs (non-soumis à interprétation), un seul est facilement dispensable de tout matériel de mesure. Ce qui en font des supports plutôt complémentaires.

Courir, c’est dans les tripes !

Le point de côté survient souvent de façon anodine et met clairement un frein à notre confort. On parvient à le réduire de façon plus ou moins rapide en contrôlant la ventilation et/ou en réduisant l’allure.
Idem, les douleurs à l’estomac peuvent survenir à l’effort. Si leurs causes sont davantage liées aux aliments ingérés (dose / timing / concentration en glucides), elles aussi peuvent se dissiper après quelques minutes d’effort.
En revanche, un autre problème de douleur au ventre, moins ponctuel et plus profond celui-là, peut radicalement nous empêcher de nous entraîner. Et pas seulement à l’échelle d’une séance… À l’échelle de tout un programme d’entraînement !
5 réactions


Renforcement musculaire & endurance : amis ou ennemis ?

Alors qu’elle ravit les adeptes du muscle, elle effraie aussi beaucoup de sportifs d’endurance – dont vous, peut-être… La musculation reste engluée, en effet, dans ce « Culte du corps » qu’elle autorise certes, mais qu’elle ne vise pas exclusivement. Tout comme des séances de running à haute et basse intensité entraînent différents effets physiologiques, une pratique raisonnée de la musculation peut s’avérer propice pour les sports d’endurance. Voyons comment.


Stop à la séance de trop !

Dans notre précédent article sur les erreurs à éviter avant son ultra trail, nous avons évoqué l’erreur courante de vouloir se rassurer par un fort kilométrage à l’entraînement, comme pour se prouver jusqu’au dernier moment que l’on est capable de couvrir de longues distances. Or contrairement à d’autres disciplines de course où la dernière séance peut apporter des éléments rassurants, ce n’est pas le cas en ultra trail car la durée prévaut sur la qualité. En effet, un coureur de 1500m peut courir des 300m à l’allure de course, le spécialiste du 10 km peut se rassurer sur des 500m ou des 1000m à intensité spécifique, mais que peut faire l’ultra traileur pour se rassurer ? Et bien rien, si ce n’est se reposer et accumuler de la fraîcheur. Dans le cas contraire, il risque fort de réaliser la séance de trop, celle qui va condamner ses chances de réussite.







Comment éviter le surentraînement ?

L’entraînement est une chose relativement simple à comprendre : il faudra trouver des moyens de stresser l’organisme, tout en progressivité pour l’amener à s’adapter à ces nouvelles contraintes dans l’objectif d’être plus performant. Mais, savoir jusqu’où aller pour que cela reste efficace n’est pas toujours si simple. D’autant que les contraintes extérieures (personnelles, professionnelles, environnementales, de santé) viendront s’ajouter et influer sur l’état de forme. Or, si certaines règles élémentaires ne sont pas respectées, il deviendra difficile de progresser. L’entraînement pourra même prendre un aspect négatif et le plaisir de s’entraîner disparaitre.


Récupération, la règle des quatre « R »

La progression aura toujours une fondement identique : s’entraîner consciencieusement et intelligemment. Mais, aujourd’hui on sait également que la récupération prend une part très importante dans ce processus. L’une de nos missions principales auprès des sportifs de haut-niveau consiste justement à planifier et organiser ces techniques, au même titre que l’entraînement à proprement parlé et en accord avec les choix de l’entraîneur et ses orientations.

5 astuces pour bien s’entraîner à jeun

L’entraînement à jeun est régulièrement utilisé dans les programmes d’entraînement. Préparer les courses d’endurance, s’affûter, maximiser l’organisation de ses journées, plaisir de courir au saut du lit, les raisons seront multiples. Il pourra présenter de nombreux intérêts, mais seulement si quelques grands principes simples seront respectés. Revue, astuces et bons plans.
1 réaction

La routine, l’ennemi de la progression

Si l’on jette un œil aux semaines d’entraînement des sportifs d’endurance on se rendra souvent compte d’une certaine redondance. Les séances évoluent avec le niveau de forme, mais les thèmes seront eux très souvent identiques. Le lundi sera dédié à un type de travail, le mardi à un autre, etc. Pourtant, la routine pourra être un frein à la progression, il faudra donc être inventif.