Pourquoi je cours…pourquoi tu cours ?

Vous êtes vous, ne serait-ce qu'une fois, posé cette question ? Certainement, parfois même durant l'effort, mais avez-vous pris le temps de bien y réfléchir et ainsi d'y trouver votre véritable source de motivation ?
James Kaler.

« Pourquoi courez-vous monsieur? Vous faites ça pour la paix dans le monde? Ou pour les sans-abris? C’est pour le droit des femmes que vous courez? Ou pour l’environnement? …»
Ils ne pouvaient pas croire que quelquun puisse être assez bête pour courir aussi longtemps sans raison… « Jai eu juste envie de courir! », 

Forest Gump

Et nous, pourquoi courons-nous?

Chacun trouvera en lui sa réponse, car elle est et doit être propre à chacun.

Que nous courions quelques minutes autour d’un stade, dans un parc ou plusieurs heures dans les montagnes, l’essentiel n’est-il pas d’y prendre du plaisir?

Plaisir… Le mot est lancé!

Il est important de comprendre que même cette notion nous est propre. Pour Casanova le plaisir était dans la caresse et pour Sade dans la fessée… Tout ne serait donc que question de force et d’intensité?

Nous devons construire notre envie de courir par rapport à ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, ce qui va nous donner l’envie d’enfiler nos running et mettre notre corps en mouvement, que cela soit le matin de très bonne heure, à la pause déjeuner, après le travail ou juste le dimanche matin en famille ou entre amis, de manière à en tirer des émotions. 

Et si nos émotions se construisaient avec nos mouvements?

Et bien oui, puisque que « e » en latin, signifie « qui vient de » et « motio » mouvement.
Nos émotions viennent donc des mouvements provoqués par une excitation extérieure que nous pourrions traduire dans ce cas précis, par l’envie, la motivation ou l’intention de.
Il est donc important d’identifier quelles sortes d’émotions nous souhaitons ressentir lors de nos sorties, qu’elles soient avec ou sans dossard et en fonction de cela, réfléchir au style course à pied qui nous permettra de les vivre.

Performance,

marathon de Paris 2015Personnellement, je défini la performance par la mise en place d’actions me permettant d’atteindre un objectif qui a du sens pour moi !

Si ma voisine court des « ultra », est-ce que cela veut dire qu’un ultra (route ou trail) est bon pour moi ?
La distance idéale doit être celle qui correspond à ce que l’on est capable d’y mettre comme temps de préparation tout en tenant compte de l’impact que cela aura sur notre style de vie personnelle (nutrition, sommeil, mentale…), sur notre vie de famille, tout comme sur notre vie sociale et professionnelle.

En fonction de là où nous vivons, un footing quotidien ayant pour objectif la mise en place d’une hygiène de vie aura des demandes d’organisation différentes que les préparations d’un 10km, d’un semi-marathon, d’un marathon qui auront elle aussi, des besoins différents que celle d’un ultra-trail ou d’un 100 km route et il n’y a là aucune hiérarchie. Tous ces objectifs sont nobles aux yeux de celui qui les a car chacun « performera » pour les atteindre.

Expérience,

Que cela soit en tant que guide de haute montagne ou coach en performance, je croise régulièrement le chemin de personnes qui sont dans la frustration de « l’échec » à répétition.
Bien souvent, ils se sont fixé un objectif qui est trop éloigné de leurs capacités physiques, techniques et/ou psychologiques de départ. Ils cherchent à faire rentrer le but qu’ils souhaitent atteindre dans leur principe de fonctionnement initial sans chercher à trop le modifier et comme le disait le sage: « A toujours faire plus de la même chose, on obtient toujours plus du même résultat ! »

Alors bien sûr, il y a des fois où ça passe très bien, il y a des fois où ça passe dans la douleur et il y a des fois où cela bloque carrément soit par arrêt volontaire soit à cause de blessures plus ou moins importantes. Le rôle d’un travail sur le mental est de permettre à la tête d’optimiser les capacités physiques et techniques de l’individu et non de se substituer à elles.

Il y a certains cas où la force réside dans le renoncement plutôt que dans la continuation. La notion de dépassement est très intéressante, puisque là aussi, elle est propre à chacun. Pour moi, se dépasser, c’est aller au-delà de l’humain que nous pensons être en se découvrant de nouvelles ressources et non en se brisant.

La limite peut-être très fine et demande une bonne connaissance de soi, d’où l’importance d’apprendre et comprendre comment nous fonctionnons… Cela demande du temps et des étapes.
« Je pense que si javais voulu gagner ne serait-ce que 7 secondes, je risquais laccident », affirme ainsi Kilian Jornet à un journaliste Suisse après son record au Cervin

UTMB 2015Conscience,

« Ce nest pas d’être au sommet de la montagne qui est important, cest la manière dont nous y sommes arrivés! »

Les questions à se poser sont simples:

  • Qu’est ce que je recherche dans la course à pied?
  • D’où est-ce que je pars par rapport à là où je souhaite aller?
  • En fonction de l’écart existant entre les deux, à quoi suis-je prêt pour atteindre l’objectif que je me suis donné? (… Dun point de vu personnel, familial, financier, professionnel)
  • En quoi cet objectif est-il important pour moi?
  • Que va-t-il m’apporter en cas de réussite?
  • Quel serait la conséquence principale en cas de non-réussite?

… Si nous y répondons en étant honnête avec nous même, cela nous permettra d’être conscient sur ce qui nous convient et comment l’aborder.

Alors, et Vous… Pourquoi courez-vous?

 

7 réactions à cet article

  1. Je cours parce que j’aime courir. Parce que ça me fait du bien, moralement et physiquement. La vrai raison pour laquelle je cours ne m’est pas tellement importante. Le jours ou courir ne me fera plus de bien, j’arrêterai ..

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    • Merci pour ce retour Gustave.
      Tu cours parceque ça te fait du BIEN et c’est le plus important!
      Belle continuation à Toi.

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  2. Je cours pour le… plaisir d’exister dans ce monde si artificiel, si convenu, si formaté. Je cours pour être vivant, ressentir des émotions non seulement avec mon corps mais aussi avec mon esprit. Je cours pour me surprendre et pour l’instant cela m’a réussi. Bien sûr j’ai eu des blessures dues à des mauvaises chaussures (au début), au changement de drop de chaussure (passer à des minimalistes prend du temps) mais aussi à des chutes. Mais courir me permet d’avancer ! Cela m’a donné un second souffle dans mes vies (personnelle, familiale, professionnelle). Un jour j’arrêterai de courir, mais comme la mort, j’espère que ce sera le plus tard possible. (Un jeune runner (5 ans de pratique) âgé de 47 ans). Bonnes courses à tous.

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  3. C’est super de pouvoir lire vos commentaires… Merci de partager vos ressentis et vos expériences!!!

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  4. Pour ma part, j’ai commencé à courir sur un pari, réalisé un 30km entre copains. Depuis, j’y ai pris goût, je cours désormais des Ultra-Trail.

    Je cours pour les sensations que cela me procure, satisfaction de réaliser une belle sortie, paysages traversés, rencontres faites au détour d’un sentier ou lors d’une course, dureté du moment qui vous fait avancer grâce à la volonté. La course m’a d’ailleurs fait travailler sur ma volonté et m’a permi de m’épanouir professionnellement.

    Je cours aussi chaque ultra comme une fête, car en plus de nos sensations, on ressent la joie communicative des bénévoles et spectateurs, leurs encouragements ou même encore l’entraide entre coureurs sur un coup de moins bien. C’est quelque chose, une sensation exceptionnel que je ne peux définir par des mots.

    Je cours donc pour le plaisir que cela procure, mais aussi pour le plaisir que l’on peut offrir aux autres, simplement en enfilant ses baskets.

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  5. Je cours alors qu’il y a 4 ans je détestais encore cela! Le déclic a été un trail autour de chez moi : le fait de porter un dossard, de découvrir les chemins de part et d’autre d’une rivière voisine, à plusieurs, c’était mon premier défi ! Mais la course, c’est devenu aussi une thérapie pour me sentir  »vivant », écouter mon corps, prendre confiance en moi, persévérer dans l’effort, devenir un peu compétiteur (je ne l’était pas du tout, mais ça m’aide un peu, surtout contre moi-même), me lancer des défis (belle liste désormais). J’ai perdu mon frère en 2015, la course m’a aidé. Mon fils est en fauteuil, je fédère avec lui des courses en équipe en joëlette, c’est un bonheur, de l’entraide, de la solidarité, de la rigolade, de l’énergie collective, un souffle de vie, une allégorie de la vie qui nous pousse vers l’avant, avec des hauts et des bas!

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