Manque d’appétit pendant une préparation marathon

La préparation d'un marathon engendre parfois des problèmes de comportement alimentaire et notamment une perte d'appétit après l'effort. Voici une parade afin d'optimiser votre récupération.

« J’ai 41 ans, cela fait environ cinq ans que je pratique la course à pied, en dilettante. Mais voilà je me suis fixée comme objectif le marathon de la Rochelle. Je suis un plan d’entrainement qui se passe bien mais j’ai un soucis, j’ai de moins en moins faim et beaucoup de mal à manger surtout lorsque j’ai fait une seance de fractionné ou une sortie longue. Pouvez-vous m’expliquer pourquoi et ce que je dois faire car j’ai bien conscience que si je ne mange pas assez je risque de ne plus pouvoir suivre mon plan d’entrainement, je précise que je ne suis ni en surpoids ni maigre, juste normale. »

Vous avez raison, il est important de veiller à prendre soin de son alimentation après des entraînements longs ou à haute intensité d’effort. La nutrition permet d’optimiser la récupération physiologique, de prévenir les à-coups alimentaires et les grignotages susceptibles de survenir plus tard en journée. Dans l’heure qui suit l’entrainement, il faut prévoir un ravitaillement digeste, hydrique, sucré et sodique. Le corps a besoin d’énergie pour restaurer au plus vite toutes ses fonctions. Mais, nombreux sont les adeptes de la course à pied surpris par l’absence d’appétit aussitôt les séries terminées. Force est de constater que nous sommes dans une situation paradoxale : il faut se nourrir et l’on constate une anorexie… souvent temporaire.

Cet état de «non-faim» est attribué :

  • au retour de l’irrigation correcte du système digestif dont le débit sanguin s’est retrouvé réduit pendant votre pratique sportive. Il lui faut un peu de temps pour retrouver ses esprits !
  • à des modifications hormonales. En effet, la concentration plasmatique d’une hormone, la PYY-36 (molécule libérée par la paroi gastro-intestinale) au puissant effet coupe faim, est très élevée après un effort aérobie.

Dans l’attente de pourvoir consommer des aliments solides (déjeuner, dîner), prévoyez une collation liquide, tout à fait suffisante pour la récupération :

  • 1/5 jus de raisin + 4/5 d’eau + 1 g de sel de cuisine/l de boisson,

ou

  • Une boisson lactée + sirop (ex : lait-fraise)

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