Lorsque les émotions sont négatives ou positives dans certains cas, mais difficiles à gérer, elles peuvent affecter le poids en coupant l'envie de manger ou au contraire en la stimulant.

kilos émotionels. Femme pop corn

La détresse émotionnelle

La perturbation de l’équilibre émotionnel a parfois des répercussions sur l’assiette. Chez certaines personnes, on constate une perte de contrôle de soi, un lâcher prise brutal qui traduit une décompensation morale en parallèle de la modification du comportement alimentaire.  L’impact est direct sur le poids, soit dans le sens d’une maigreur consécutive à la perte de la faim et de l’appétit. Soit au contraire, dans celui d’une envolée des kilos sur un temps parfois très court. Selon l’émotion ressentie (anxiété, colère, stress), la personne peut être davantage attirée par du gras, du croustillant, du croquant (chips et autres snacks, biscuits). Tandis que la détresse affective, la solitude, la fatigue entraînent un besoin de réconfort via des aliments sucrés, gras et moelleux (chocolat, barres chocolatées, glace, farineux dont biscuits fourrés).

Cette modification du seuil de rassasiement, de la satiété, des quantités et de l’apport calorique dans une journée, a pour conséquence un développement du tissu graisseux et une prise de poids qui enferrent alors la personne dans son mal être. Quand ce n’est pas l’inverse, c’est-à-dire que la rupture de la prise alimentaire bascule le sujet vers une perte de poids très rapide et une fonte musculaire importante, l’affaiblissant et l’exposant à la maladie y compris la dépression (ou entretenant cette dernière).

Des remèdes : identifier les causes, être aidé(e)

Le lien entre les émotions et le poids met en cause l’instabilité de l’humeur et la sélection d’aliments spécifiques dans le but de calmer ses pulsions alimentaires ou de se réconforter dans l’instant présent. Et pourtant, manger pour se ouater ou s’entourer de douceur ne résout pas la cause déclenchante qu’il serait bon pour soi d’identifier. Dépister l’origine de cette frénésie alimentaire permettrait un premier pas vers le remède : «Qu’est-ce que je ressens ? Je suis en colère, je suis attiré(e) par tel aliment. Je suis triste, j’ai envie de manger tel autre. Ai-je faim ou suis-je en train de compenser une frustration, de calmer mon stress ? De quoi ai-je envie le plus souvent en fin de journée alors que je suis fatigué(e) : de biscuits, de chocolat ou d’un hamburger frites ? Je grignote tout le temps : comment s’est déroulé mon déjeuner ? J’ai réussi cette difficile négociation, j’ai mérité une récompense … ».

Pour tempérer les dommages collatéraux de vos émotions, dans la mesure où vous en avez besoin, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant ou une personne spécialiste de la pyschée (psychiatre, psychologue, spécialiste en thérapie cognitivo-comportementale ou systémique, analyse transactionnelle…) qui travaillera en collaboration avec un diététicien nutritionniste formé aux troubles du comportement alimentaire (TCA), pour vous aider dans votre souhait d’en finir avec les kilos émotionnels.

 

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