« Je suis intolérant au lactose, puis-je consommer des produits laitiers ? »

Intolérant au lactose ou allergique aux protéines de lait de vache? Corinne Peirano, diététicienne-nutritionniste, fait le point.

lait

Une difficulté à digérer le lait pose la question de l’intolérance au lactose et quelle que soit l’origine animale de celui-ci. A ne pas confondre avec l’allergie aux protéines de lait de vache. Explications.

Les formes d’intolérance au lactose

La lactase est une enzyme qui se concentre dans les replis des intestins et qui permet de digérer le lactose, sucre du lait. L’intolérance au lactose se traduit par des maux de ventre, des ballonnements et une diarrhée à chaque fois que le lait est consommé. La première cause est un manque de lactase, déficit souvent lié à l’âge et aux habitudes alimentaires : les adultes buvant moins de lait que les enfants. La seconde cause est due à une lésion des muqueuses intestinales souvent réversibles (ex : gastro-entérite). Mais parfois, une nouvelle situation peut déclencher une intolérance au lactose sévère : cas des affections d’origine intestinale (MICI : Crohn, RCH…), d’une chirurgie digestive ou d’une hyperperméabilité intestinale assez répandue dans le milieu sportif.

Faut-il éliminer complètement le lait ?

Comme le lactose est présent dans tous les laits, on préconise pour aller mieux, l’arrêt de ces derniers qu’ils soient de vache, de chèvre ou de brebis. On peut utiliser à la place, des laits diététiques sans lactose (voir en pharmacie) ou des boissons végétales. Il existe également des laits « à teneur réduite » en lactose (5 g au lieu de 50 g pour 1 litre) pour le petit-déjeuner ou cuisiner. Les produits laitiers sont en principe mieux tolérés que le lait, grâce aux procédés de fermentations lactiques qui font disparaître une grande partie du lactose. Encore faut-il faire le bon choix. Enfin, selon les degrés d’intolérance, il est possible de boire la quantité d’un verre de lait (environ 7,5 g de lactose) par jour sans avoir de manifestations spécifiques.

En pratique, comment faire

Traquez lait, dérivés de lait et lactose dans : kéfir, lait concentré, médicaments (en parler à votre médecin), aliments industriels tels que pain de mie, biscuits, pizza, brioche… et dans les ingrédients : beurre et babeurre, lactosérum, poudre de lait, arôme de lait… En fonction du seuil d’intolérance, maintenez la consommation de beurre (ou utilisez des margarines végétales), de yaourts demi-écrémés, de féta et fromages à pâte pressée cuite tels que gruyère, parmesan, comté, emmental, abondance, beaufort… fromage à pâtes molles comme le brie, le camembert. En revanche, limitez celle des yaourts au lait entier, petits-suisses, fromage blanc, faisselle ou encore fromage frais de campagne, ricotta, mozzarella et autres fromages frais, du fait de résidus de lactose plus importants après fermentation.

Sportifs, vérifiez que votre boisson énergétique contienne la mention « sans lactose ».

Corinne Peirano (Expert Lepape-info Diététicienne-nutritionniste, http://corinne-peirano.wix.com/dieteticienne-paris)

1 réaction à cet article

  1. On n’est pas obligé d’éliminer les produits laitiers de son alimentation quand on est intolérant au lactose. Il suffit de prendre de la lactase, l’enzyme qui permet de digérer le lactose. Je conseille la lactose bio Digelact.

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