J’ai testé pour vous la seule bonne occasion de ramer…

Alors que le CMG Sports Club vient de lancer, dans son club Pure Bastille, une toute nouvelle discipline : le Burning Row autrement dit le rameur qui brûle, nous avons profité de l'occasion pour tester cette activité mais également nous rappeler de l'intérêt qu'apporte le rameur lors d'une préparation physique.

À moins que vous ne disposiez d’un espace suffisamment grand chez vous pour y installer votre propre appareil, dans ce cas bravo vous êtes plutôt chanceux, le détour par la case club de fitness sera pratiquement obligatoire pour profiter de cette activité. Après tout, qui aime ramer seul ?

Le rendez-vous était donné à 9h30, au CMG Pure de Bastille. Une fois sur place on est loin du cadre classique d’une salle de musculation. Si elle n’en demeure pas moins dédiée à l’activité sportive et physique, on se rapproche plus du confort d’un hôtel de luxe, voir d’un spa, offrant une véritable bulle de sérénité en plein cœur de Paris.

Après une rapide visite des lieux et une préparation en bonne et due forme, j’aperçois dans une salle annexe à celle où je m’échauffe, mon futur objet de torture pour la matinée. 10 rameurs, disposés en deux rangés de trois les uns en face des autres. À peine le temps de constater l’amplitude des activités proposées par la salle que l’heure de l’activité sonne déjà.

MAIS POURQUOI LE RAMEUR ?

À raison de 580 à 680 calories par heure en moyenne, quand on ne mollit pas, ramer constitue une forme de musculation faisant travailler entièrement le corps de manière douce. Bras, épaules, abdominaux, dorsaux, cuisses sont ainsi sollicités. De plus, en ramant régulièrement, on progresse vite. Ce qui permet, de gagner en endurance et en capacité respiratoire mais également de se renforcer musculairement parlant. Si l’on s’adonne en parallèle à un autre sport, l’exercice n’en sera que bénéfique pour notre santé.

De plus comme les mouvements sur rameur ne génèrent aucun choc au sol, on se préserve des blessures aux articulations des jambes à condition de réaliser un mouvement correct. C’est souvent sur ce point que le bas blesse et l’on a trop tendance à se baser sur notre position « naturelle ». Une bonne position est primordiale, et grâce au conseil de Benjamin Lang (vice-champion du monde d’aviron 2008 et 2012 et demi-finaliste des JO 2016), présent ce jour là, c’est avec confiance que l’on ré-apprend à se positionner.

45 MIN D’EFFORT

Retour au cours. Après une rapide explication et décomposition du mouvement par notre coach et Benjamin Lang, chacun des participants prend une à deux minutes pour s’acclimater et réaliser correctement le mouvement en question. Le cours s’enchaîne alors de manière fractionnée. La séance se découpe en plusieurs phases ascendantes dans l’effort, où l’on alterne les courses de vitesse sur rameur et des exercices de renforcement musculaire hors rameur.

Tout commence avec un premier test sur 500 m à 70-80% de notre capacité maximale. On retient attentivement le temps établit lors du test, puisque ce dernier servira de référence tout au long du cours mais permettra également de se challenger soi-même. Suivent 3 séries d’1 min, avec 30 secondes de repos entre les séries. L’objectif est alors d’améliorer son temps de base à plus ou moins 10 à 20 secondes d’intervalle. L’intensité augmente peu et peu et deux nouvelles séries (1min30 cette fois-ci) s’enchaînent.

Le rythme est rapide, et même lorsque l’on descend du rameur l’effort continue. Au programme, quelques exercices de gainage (5 min au total) dont planche, squat, pompes et abdos. À peine le temps de soufflé que nous revoilà déjà sur les machines. Toujours intensive la séance repart avec un protocole de mouvement dit Tabata  une version extrême et intense d’interval training (HIIT) – soit 8 séries à haute intensité pendant 30 secondes avec 10 secondes de repos entre chacune des séries.

Après 5 des séries, je réalise que mon effort va devoir durer encore quelques temps et me mords les lèvres de ne pas avoir su mieux gérer mon rythme. Tant pis, j’essaie de repartir tambour battant mais mon corps accepte difficilement l’épreuve que je lui fais subir. J’observe rapidement mes camarades et constate que l’intensité de l’exercice nous pousse tous dans nos derniers retranchements.

Quelques minutes de détente bien méritées et l’entraînement s’achève sur un dernier effort de vitesse sur une distance de 500 à 1 000 mètres. Cette dernière course puisse encore plus dans mes dernières réserves d’énergie mais la volonté de battre mon temps initial me motive à ne pas relâcher l’effort malgré l’épuisement. Au final c’est libéré et soulagé que je conclus l’exercice au terme de 45 min où la pression n’est jamais retombée.

En rendant ludique et accessible une pratique qui peut-être vu comme rébarbatif cet entraînement voit juste. Rompant l’isolement qu’amène le travail du rameur, la pratique en groupe amène à se motiver mutuellement. L’avantage du test au début permet de prendre également conscience de son niveau de résistance et de le challenger durant tout l’effort. On ressort lessivé physiquement mais l’esprit libéré de cette parenthèse qui nous aura bien fait ramer.

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