Running : la bonne tenue commence dès les sous-vêtements

Durant l’activité sportive comme dans la vie quotidienne, porter de bons sous-vêtements est primordial. Mais quand on sait par exemple que 7 à 8 femmes sur 10, selon les études, ne portent pas la bonne taille de soutien gorge, cela vaut la peine de se pencher sur la question…

Brassière running Thuasne

Avez-vous déjà essayé de faire votre footing en talons aiguilles ? La question paraît saugrenue, mais elle a le mérite d’interpeller sur un sujet fondamental : pratiquer une activité sportive requiert un équipement adéquat. Et pas besoin d’aborder des notions de look ni même de performance, il s’agit là uniquement de confort et de santé. 

En matière de textile running, de nombreux coureurs se soucient de leur « première couche », à savoir ce vêtement anti-transpirant qui permet de rester au sec et d’évacuer la transpiration. Mais combien incluent réellement dans leur réflexion les sous-vêtements ? Premiers contacts directs avec la peau, ils peuvent pourtant rapidement être source d’inconfort s’ils ne sont pas adaptés.

Privilégier des slips, boxers, culottes aux coutures non irritantes, pour éviter tout risque de frottement ; et laissez les dessous en coton au placard, au profit de matières plus respirantes spécialement conçues pour la pratique sportive : voilà des réflexes essentiels à adopter durant l’activité physique. 

Autre point primordial pour les femmes : protéger leur poitrine. Les seins sont en effet soumis à de forts mouvements (verticaux et latéraux) durant le sport, et particulièrement en course à pied, que seul un soutien-gorge adapté peut minimiser. Problème : il n’est pas rare d’entendre des runneuses affirmer qu’elles courent avec leur soutien-gorge de tous les jours, ou qu’elles ont acheté leur brassière à la va-vite dans les rayons d’un magasin.

« Il y a beaucoup de choix en matière de brassière de sport. Pour les femmes, c’est un marché qui reste assez flou », note le Dr Nicola Brown. Chercheuse à l’université de Portsmouth en Angleterre, elle fait partie du groupe de recherche sur la santé des seins. Un groupe qui a notamment publié en avril 2013 les résultats d’une étude sur près de 1 300 femmes qui ont participé au marathon de Londres 2012. Parmi les enseignements : un tiers de ces coureuses ressentait des douleurs à la poitrine pendant l’effort. Des douleurs qui les incitaient parfois à réduire leur activité. 

De la simple gêne à la réelle atteinte des ligaments suspenseurs (pouvant entraîner un irréversible affaissement de la poitrine), les conséquences d’un mauvais maintien des seins sont réelles, dans la vie quotidienne et a fortiori durant la pratique sportive. Et ce quelle que soit la taille des seins, « et quelle que soit l’intensité de pratique, de la plus modérée à la plus intense, insiste le Dr Nicola Brown. Un bon confort de maintien, est aussi important pour une femme qui participe occasionnellement à des séances de sport, que pour celle qui s’entraîne plus régulièrement »

Comme c’est le cas pour les chaussures, choisir sa brassière ou son soutien-gorge, ne doit pas se faire au hasard. Au risque d’en perdre les bénéfices. Si le Dr Nicola Brown et son équipe étudient les conséquences de l’activité sportive sur la poitrine féminine, leur travail consiste également à sensibiliser les femmes à bien choisir leur protection. « Beaucoup ne portent pas la bonne taille. Les erreurs les plus courantes sont un bonnet trop serré et un tour de poitrine trop relâché ». Premier conseil de la chercheuse britannique : « Essayez toujours votre brassière de sport avant de l’acheter. Sautez sur place dans la cabine d’essayage, afin d’être sure qu’elle vous offre le maintien dont vous avez besoin ». Et de poursuivre : « La bande en dessous des seins doit vous maintenir fermement, il ne doit pas y avoir d’espace vide dans le bonnet, ou au contraire de sein qui dépasse, et les bretelles doivent être ajustées pour rester confortable sans être trop tendues ».  Et pour assurer un bon maintien, le groupe de recherche conseille des bretelles croisées dans le dos, et recommande de vérifier qu’un doigt (mais pas plus !) peut être glissé sous une bretelle. 

Des bons conseils qui, s’ils ne vous assurent pas de faire baisser vos chronos de référence, vous permettront de préserver votre capital-santé, tout en améliorant vos sensations. 

Réagissez