Le test des chaussures de trail Asics Fuji Sensor2

Jean-François Mathot a testé les Fuji Sensor 2. Son compte rendu détaillé

Asics Fuji-Sensor 2

Le testeur

Jean-François Mathot

51 ans
Régisseur d’Avances et de Recettes
Taille : 1m69
Poids : 68kg
Pratique du running depuis 1998 et du trail depuis 2001

Chronos :
Semi-marathon : 1h24
Marathon : 3h13
Marvejols-Mende : 1h42
Saintelyon : 5h53

A ce jour, Jean-François a couru 90 trails dont 12 fois les Templiers
(Meilleurs classements : 105ème – 80ème en 2010 – 108ème en 2012).
UTMB : 39h39’06’’ en 2006
Aubrac Ultra Trail : 26ème en 2111
Autres trails : Ventoux, Gruissan Phoebus Trail, Ardéchois, Sky Race, Cabornis, Côte Roannaise, Drayes du Vercors, etc.…

Le test

A première vue

Le look de l’Asics Fuji Sensor 2 est une totale réussite. Cette chaussure est, pour moi, tout simplement magnifique. Le bleu, qui est la couleur dominante, est très beau, et se marie très bien, d’une part avec les parties noires; d’autre part avec un orange flashi qui surligne très bien les contours de la chaussure. Le logo argenté de la marque est bien mis en valeur.

J’ai bien sûr pesé cette chaussure sur ma petite balance de cuisine. Verdict en pointure 43.5 – 340 gr. C’est d’ailleurs le poids annoncé par le fabricant. A titre de comparaison, le poids d’une SAUCONY XODUS 4 en pointure 43 est de 320 gr. Cela reste donc raisonnable.

Lorsqu’on la chausse, l’impression de confort est immédiate. De vraies petites charentaises ! A l’avant, le pied a de la place pour s’étaler et être à son aise. Je n’ai décelé aucun frottement, ni aucune couture gênante.

Les lacets sont très fins et ronds. Le serrage en est facilité, d’autant qu’il n’y a que 4 œillets au niveau du coup de pied, ce qui m’a paru un peu juste. Comme les lacets sont assez longs, on peut faire un double nœud pour assurer le serrage et glisser le tout dans la petite pochette située sur la languette. Beaucoup de marque ont repris ce système. Sur la SENSOR, il est très bien réalisé.

Les crampons de la semelle ont tous une forme triangulaire, de différentes tailles. Ils ne paraissent pas très agressifs.

Les test terrain

Le test s’est déroulé sur plusieurs types de terrain et dans différentes conditions. J’ai ainsi fait un week-end dans la montagne bourbonnaise, au cours duquel j’ai réalisé une séance de résistance douce, une rando-course et une randonnée. Puis, j’ai participé à la Course des Irréductibles à Sathonay-Village et fait le Trail Rochois dans l’Isère. J’ai également effectué une séance de résistance douce dans les Monts d’Or au départ de Couzon. Enfin, je viens de passer un week-end à Champagny-enVanoise, durant lequel je l’ai utilisé sur deux randonnées. Cela a donc été assez varié et représente environ 150 kilomètres et 5 300 m de dénivelé positif.

Le week-end en montagne Bourbonnaise
Pour la première séance, qui était rythmée, une remarque s’est imposée tout de suite : mon talon n’était pas très bien maintenu. Cela ne m’a pas trop gêné, mais je n’étais pas en totale confiance en ce qui concerne le maintien de la cheville. Pour les séances suivantes, j’ai corrigé. Comme il y a deux œillets sur le haut de la chaussure, de part et autre de la languette, j’ai passé les lacets dans le trou qui se trouve le plus en arrière, ce qui permet d’avoir un meilleur maintien de la malléole.

L’amorti est vraiment excellent, et c’est, je pense, l’objectif de la marque qui avec ce modèle va à l’encontre du « courant minimaliste actuel ». La chaussure n’est pas pénalisée par son poids et lorsqu’il faut dérouler la foulée, aucun problème, la chaussure répond parfaitement. Le renvoi d’énergie n’est pas fausser par le surplus de matière.

Sur la première séance qui s’est déroulée par temps sec, l’accroche ne m’a pas posé de problème.

Les deux séances suivantes se sont déroulées sur un terrain humide, voir très gras pour la rando-course. Là, la chaussure a montré ses limites sur ce type de terrain. Son accroche est vraiment limite et on ne sent pas vraiment rassuré quand à la pose du pied. On est très loin de l’accroche de la Saucony Xodus.

La course des irréductibles

Samedi 21 septembre 2013, j’ai donc participé à cette course qui, pour moi, est plus une course nature (30 à 35% de bitume) qu’un vrai trail engagé. Cette épreuve s’est déroulée en semi-nocturne et par temps sec. Sur ce type de terrain, elle s’en sort très bien. Son amorti fait merveille sur les portions de goudron. On croirait presque que l’on court avec « une routière ». Son accroche est largement suffisante sur les petits singles et les longues pistes herbeuses des vallons de Sathonay. Son poids n’est pas pénalisant et mon talon était bien maintenu. Bonne prestation d’ensemble.

Trail Rochois

Cette épreuve propose un parcours varié, comportant néanmoins un bon tiers de petites routes de campagne. La partie la plus technique se situant dans le dernier tiers de la course. Le temps était exécrable et j’ai couru sous une pluie battante et dans la boue. Cette course m’a confirmé toutes les qualités de la Fuji Sensor 2 sur les petites routes et autres chemins non techniques. Elle a également pointé du doigt son manque d’accroche sur un terrain gras et boueux.

Séance d’entraînement dans les Mont d’Or
Sur un terrain sec et technique, la séance s’est bien déroulée. A noter que je n’avais pas très bien réalisé mon laçage et que cela s’est ressenti au niveau du maintien de la cheville et du talon. Il faut donc rester vigilant sur ce point là.

Week-end d’entaînement à Champagny-en-Vanoise
Je n’ai pas plus de remarques à faire sur ce week-end là au cours duquel je ne l’ai utilisé qu’en randonnée, ce qui n’est évidemment pas sa fonction première. Cependant son amorti en fait une chaussure très confortable pour ce type d’activité.

Conclusion

J’ai lu  que ce modèle était présenté comme étant destiné plutôt à l’ultra-trail. C’est sûr que son excellent amorti et son chaussant très confortable la destinent tout naturellement à l’ultra, mais plutôt par temps sec et sur des terrains pas trop techniques. Je la vois plus, par exemple, sur un UTMB par temps sec, que sur LA DIAGONALE DES FOUS.

Néanmoins, je la conseillerai également sur des courses natures où l’on retrouve pas mal de petites routes, là où son amorti et son confort font merveille et font penser à « une routière ». Pour ma part, c’est une chaussure que je vais utiliser à l’entraînement et plutôt sur des sorties longues. Son effet protecteur, lié à son chaussant et son excellent amorti, prendront soin de mes vieilles jambes !

La fiche de la chaussure trail  ASICS Fuji Sensor 2

Marque : ASICS
Chaussure : Fuji Sensor 2
Poids de la chaussure (poids référence) : 348 g en 42.5
Profil utilisation : Coureur de trail longue distance de tout poids recherchant une chaussure avec un excellent amorti
Type de foulée : pour coureur universel

Prix : 150 €
Ref : T3H2N-4293
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Quelques photos

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