De nombreux trails débutent en pleine nuit voire vous obligent à passer au minimum une nuit dehors (parfois deux comme sur l'UTMB par exemple). Attention car courir de nuit ne s'improvise pas que ce soit au niveau physiologique ou au niveau de l'équipement. Explications de Pascal Balducci.

La saintelyon 2014

L’être humain est un animal diurne. Il n’est donc pas adapté physiologiquement et psychologiquement à évoluer de nuit. Par conséquent, la course nocturne devient un véritable challenge car il faut pallier à une vision défaillante, se prémunir contre le froid et se ravitailler différemment.

Pour mieux voir : on s’équipe d’une lampe frontale de qualité avec une durée de vie des piles en pleine puissance supérieure à la durée de la course. Dans le cas de courses longues avec plusieurs nuits, prévoir des piles de rechanges. Certaines lampes proposent un boîtier déporté. Ainsi, en gardant la lampe sur la tête, on ne change que le boîtier de piles. On peut aussi opter pour 2 lampes avec une plus légère portée dans la main pour éclairer les passages litigieux.

Pour mieux résister au froid : une paire de gants et un bonnet légers car les extrémités craignent le froid, des textiles évacuant la transpiration (en général, 2 couches suffisent) mais une troisième couche (type coupe-vent) peut s’avérer un choix judicieux.

Pour garder l’eau de votre poche à eau à température agréable, on peut le mettre sous un vêtement ou protéger le tube par du néoprène afin que l’eau ne gèle pas.

Les ravitaillements : la nuit, il fait plus froid, les dépenses énergétiques sont donc plus élevées et le ravitaillement liquide mais surtout solide est plus important. Soyez attentif !

Attention en course. Dans la nuit, la vision est réduite et les appuis deviennent insécures. Le choix des chaussures est donc primordial. Sur chemin, un bon modèle Trail est indispensable pour avoir confiance en ses appuis quelle que soit la nature du terrain. La différence peut se faire ici, entre un coureur hésitant qui perd la confiance et son rythme, et un coureur confiant pour qui la nuit va devenir une alliée.

C’est en étant bien équipé que l’apprentissage peut débuter car courir de nuit n’est pas inné. Les informations se prennent dans l’environnement proche (on ne peut plus lire le dénivelé à l’avance), les appuis sont au début hésitants, les notions de distance et de temps sont troublées … Il est donc nécessaire de s’y préparer. Pour cela, nul besoin de se lever à minuit et d’engranger de la fatigue. Il suffit seulement de pratiquer quelques séances de nuit pour tester son matériel, apprendre à diriger sa frontale et prendre confiance en ses appuis en développant de nouveaux automatismes.

Ensuite, place au plaisir !

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