Le rôle des footings en endurance fondamentale

Pour rester dans la zone « lipidique »

En réponse à une question d'internaute, Gilles Dorval, entraîneur, rappelle l'intérêt des footings en endurance fondamentale pour les coureurs. Et la méthode de calcul pour la FCM.

La question : J’aimerais savoir comment travailler correctement en fonction de l’objectif à atteindre. Je cherche la bonne fréquence cardiaque pour un travail optimisé pour attaquer les graisses. J’entends parler de formule clé du genre : 224-(45 mon âge)=179. Il faudrait se tenir à 70% de cette valeur, c’est-à-dire 125ppm. C’est à mourir de rire… Pourquoi ? Je m’explique : je cours 12 ou 14 km entre 1h25mn et 1h35mn, j’estime que je ne cours pas bien vite et quand je jette un œil sur mon cardio, il indique entre 170 et 180 ppm. Alors, courir à 125ppm, vous pensez bien…. Donc je cherche à vérifier la véracité de ces données sachant que je peux monter à 200ppm. Et pourquoi doit on soustraire son âge c’est complètement aberrant ?

La réponse de Gilles Dorval

Lors des footings à allure lente (70-75% de la FCM) l’organisme privilégie les lipides comme principal substrat énergétique. A l’inverse des efforts plus intenses, où la part des glucides dans l’apport  énergétique aux muscles est beaucoup plus importante.

Pour rester dans cette zone « lipidique »,  il est recommandé de ne pas dépasser les 70% de votre FCM. Encore faut-il que celle-ci soit correctement calculée ou mesurée….

Ne vous fiez pas au résultat obtenu par la formule 220-l’âge. Il s’agit d’une formule issue d’une norme. Dans la réalité, bon nombre de coureurs se retrouvent avec des FCM supérieures aux valeurs calculées. Gardez donc comme repère les 200 pulsations par minute évoquées dans vos propos. Pour affiner la valeur de votre FCM, je vous invite aussi à lire l’article « comment évaluer sa FCM ».

Pour les coureurs ne désirant pas réaliser un tel effort, il existe un repère physiologique assez simple à respecter. Lors de vos footings en endurance fondamentale, vous devez tout simplement être en totale aisance respiratoire, avec l’impression de ne pas ventiler beaucoup plus que dans la vie courante. Si votre souffle commence à s’entendre légèrement (environ à 80% FCM), cela signifie alors que vous quittez cette zone physiologique « lipidique ».

Paradoxalement au début – surtout pour les coureurs n’ayant pas l’habitude de courir dans ces zones cardiaques – les footings en endurance fondamentale peuvent être synonymes d’inconfort, d’absence de sensations. Mais après quelques semaines de pratique, cette allure de course deviendra de plus en plus agréable et votre vitesse progressera au fil des mois.

En se basant sur une FCM située à environ 200 pulsations par minute, il est possible d’affirmer qu’à 170-180 pulsations par minute vous n’êtes plus dans cette fameuse zone « lipidique ». Et ce même si vos sensations sont bonnes. Vous êtes à des fréquences cardiaques plus proches de celles du semi-marathon (85-90% FCM) que des footings en endurance fondamentale (70-75%FCM).

Ceci est une réponse à une question posée à notre expert entraînement, Gilles Dorval  : vous aussi posez votre question à nos experts entraînement

4 réactions à cet article

  1. bonjour,

    moi je suis un peu beaucoup perdu, je fais du triathlon, j’ai 2 séances natation, 2 séances vélo ( 1 sortie longue et l autre fractionné) et 2 séances fractionnées course à pied faut il mettre une 3 séance course à pied sortie longue de 1h30?
    merci à vous

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  2. le ppm je ne connais pas ?… ne serait ce pas plutôt Bpm pour Beat Per Minute ?

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  3. De nombreux travaux indiquent que des efforts brefs et intenses sont aussi consommateurs de graisse que des efforts longs et peu intenses, puisque le retour à une Fc normale est beaucoup plus long à la suite de ce types d’efforts.

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