Est-ce qu’il existe une technique pour bien respirer en courant ?

Laissez votre organisme gérer !

Beaucoup de coureurs se demandent comment respirer. Ne vous posez pas tant de questions ! Les conseils de Gilles Dorval, entraîneur

Lorsque vous marchez dans la rue ou montez un escalier, je ne pense pas que vous vous préoccupiez de savoir sur combien de pas ou de marches vous inspirez et expirez. Il faut garder cette logique en course à pied. Laissez les mécanismes gérant le rythme ventillatoire agir et réguler de manière naturelle votre respiration. N’essayez pas d’imposer à votre organisme un rythme «contre nature » …..

Au moment où l’intensité de l’effort croit,  des capteurs (les chémorécepteurs)placés notamment au niveau des vaisseaux sanguins analysent  la composition du sang et détecte  le moindre début de déficit en oxygène. Si tel est le cas, l’ordre est alors donné aux muscles respiratoires  d’augmenter immédiatement  le rythme ventillatoire afin d’enrichir le sang en oxygène et d’éliminer plus efficacement le CO2.

Pour les efforts de faibles intensités, les besoins en oxygène n’étant pas trop important,  le temps d’inspiration est toujours plus court que celui d’expiration. D’où l’impression d’inspirer sur une foulée et d’expirer sur trois foulées. Mais lorsque l’intensité de l’effort augmente de manière très significative, la durée des inspirations et des expirations tendent à se rapprocher. Il devient nécessaire de faire face à un déficit en oxygène grandissant. Cela  se  manifeste alors par des périodes d’inspiration de plus en plus rapprochées.  Voilà pourquoi lors d’efforts très intenses (séances de VMA, fin d’un 10km, ect..) le coureur se retrouve dans un état  d’hyperventilation, avec les phases d’inspiration et d’expiration enchainées. Vouloir courir en inspirant sur une foulée et expirer sur trois foulées est alors impossible.

La meilleure technique consiste  donc à ouvrir tout simplement la bouche et de laisser l’organisme réguler lui-même votre respiration en fonction de ses besoins

11 réactions à cet article

  1. il m arrive souvent apres des courses d avoir des migraines ,on m a dit que c est parce que je ne savais pas respirer , alors je m interroge maintenant que j ai lu votre article .

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    • Bonjour,

      « Ne pas savoir respirer ? » Ce n’est vraiment pas la première cause que je citerais face à des migraines d’efforts.

      Entendons-nous bien sur les mots : vous avez plutôt des céphalées (maux de tête) après les efforts de course. Il n’est pas sûr que ces céphalées soient des migraines. Les migraines sont une des formes de maux de tête chroniques et répétitifs mais pas les seules.

      Souffrez-vous de maux de tête dans d’autres situations que le post effort ?

      D’une façon générale, les maux de tête répétitifs imposent un bilan médical sérieux.

      Ceci est encore plus vrai lorsque ces maux de tête arrivent à l’effort ou après des efforts.

      En effet, il faut éliminer, notamment, une cause vasculaire (hypertension artérielle d’effort).

      Je ne peux pas plus vous aider, mais croyez-moi, les explications quelque peu fantasques (troubles respiratoires d’efforts) ne doivent être retenues qu’après avoir éliminé des explications plus classiques (cause vasculaire, cause neurologique).

      Consultez votre médecin et faites éventuellement un profil tensionnel d’effort (mesure de la tension artérielle pendant et après effort).

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      • Bonjour,

        je reviens sur cette réponse même si celle-ci date d’il y a plusieurs années mais des maux de tête post effort peuvent ils être dus à une mauvaise hydratation? En effet cela m’arrive aussi mais occasionnellement et je soupçonne un lien avec le fait qu’il m’arrive de ne pas m’hydrater assez avant et pendant l’effort. Pensez-vous que cela soit possible?

        Merci d’avance !

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        • Bonjour,

          les maux de tête peuvent en effet être causés par une mauvaise hydratation et ce même si vous ne faite pas d’efforts.

          L’hydratation est bien sur primordiale lors d’un effort et elle réduira surement vos maux de tête. Si avec une bonne hydratation, ceux-ci persistent, il faudra alors consulter un médecin afin de rechercher d’autres causes.

          Sportivement

  2. Est ce que vous pensez faire un fractionner en cross serait fesable?

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  3. Merci, vraiment je suis tout à fait d’accord avec vous. il faut laisser son organisme travailler naturellement. Chercher une aisance respiratoire pendant la course et non des techniques bloquantes!!!
    Merci

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  4. Bonjour, je fais une expirience pour un projet collegiale et, j’aimerais bien savoir quelle méthode de respiration est plus bonne et efficace pour une course de longue distance? ( distance: 1000m/ 1km)

    merci de votre collaboration prier de me répondre au plus vite possible.

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  5. Il faut rester le plus naturel possible.mieux on est relâché,plus on sera performant.

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  6. Merci, vraiment je suis tout à fait d’accord avec vous. il faut laisser son organisme travailler naturellement.

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  7. Bonsoir
    Cela fait un moment que je cours plus ou moins 10 km mais obliger de m’arrêter au moins 3 fois dans ces 10 km car du mal a respirer, que puis je faire pour pouvoir courir ces 10 km sans m’arrêter svp ?
    Merci d’avance pour vos réponses

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