SaintéLyon : quelques clés pour bien gérer sa course

Plus de 14 000 personnes ont réservé un dossard pour participer à la 60ème édition de la SaintéLyon. La version solo est rallongée pour ce cru 2013 : 75 km et un parcours remodelé. Pour celles et ceux qui prendront le départ dans la nuit du 7 au 8 décembre, à minuit, voici quelques précieux conseils…

saintelyon 2012

C’est un des éléments clés de l’événement, mais que personne ne peut réellement maîtriser, tout au plus anticiper : la météo. Pour cette édition 2013, la 60èmedu nom, la SaintéLyon sera probablement marquée par des conditions difficiles. De fortes chutes de neige ont touché la région de Saint-Etienne durant les derniers jours de novembre avec parfois plus de 60 centimètres relevés sur les sommets. L’organisation a mobilisé ses équipes pour faciliter le passage du peloton et dégager les congères et autres arbres couchés qui jalonnaient le parcours. Il n’empêche, certains passages n’ont pas encore dégelé et Méteo France annonce à nouveau des températures très fraîches en fin de semaine dans la région.

Le premier des conseils adressés aux concurrents avant la mise en route est donc de « rester au chaud samedi », comme le souligne Pascal Balducci, entraîneur référent de plusieurs traileurs de l’Elite dont Fabien Antolinos (vainqueur de la SaintéLyon 2008). « Dans l’idéal, rendez-vous sur place le plus tard possible, pour ceux qui le peuvent. Et dans tous les cas, couvre-vous, isolez-vous, par exemple avec de la musique. Le Parc Expo de Saint-Etienne sera très bruyant, et l’attente est longue. Essayez de faire une sieste en début d’après-midi… Ce sera salutaire ».

Quant à l’alimentation le jour J, Pascal Balducci prévient : « Pas de surcharge. Prenez votre dernier repas aux alentours des 21 heures. Certains coureurs choisissent de manger comme lors d’un petit déjeuner d’avant-course, avec par exemple du gâteau sport. Tout dépend des métabolismes ».

Plus globalement, la stratégie alimentaire doit être réfléchie avant le départ, pour limiter les risques d’inconfort et/ou de défaillance. « Surtout s’il fait froid, prenez quelques ravitaillements solides en plus avec vous », alerte l’entraîneur. Difficile de conseiller des quantités, chacun doit évaluer ses besoins et sa consommation (notamment en fonction de son temps de course), mais Pascal Balducci insiste notamment sur l’hydratation. « On a tendance à penser qu’on ne transpire pas quand il fait froid et donc on ne boit pas. Au contraire, il faut vraiment se forcer à boire, avant d’avoir soif. Emmenez au moins un litre d’eau, ou de boisson de l’effort. Et si vous choisissez l’option sac avec poche d’hydratation, qui peut être collé au corps pour rester au chaud, enveloppez votre tube avec du néoprène pour le protéger du gel ».

Sur les ravitaillements – il y en a cinq sur le parcours – pensez « aux soupes et produits salés » comme alternatives aux éléments sucrés (type gels ou pâtes de fruits) que vous aurez peut-être emmenés avec vous. Et gardez en tête ce conseil : « Mieux vaut se ravitailler régulièrement en petite quantité que beaucoup moins souvent ».

Outre les ravitaillements, prévoyez aussi dans votre sac une lampe frontale de rechange – ou au moins des piles neuves – un téléphone portable et une couverture de survie et un sifflet comme le prévoit le règlement. « Il y a tout de même certaines personnes qui se perdent sur le parcours, il suffit parfois d’un moment d’inattention », prévient Pascal Balducci.

La tenue de course dépendra évidemment des conditions. Mais étant donné les prévisions et la situation évoquées plus haut, la clé de votre confort sera dans la première couche. « Il faut qu’elle soit chaude mais évacue la transpiration. L’autre élément indispensable, c’est la veste coupe-vent qui vous protégera de la pluie, du vent, etc… Ensuite, vous pouvez ajouter une deuxième voire une troisième couche, tout dépend de chacun ». Car la particularité de la SaintéLyon, c’est qu’elle se déroule en très grande partie de nuit, sur un parcours « de ville à ville, avec des passages à 850 mètres d’altitude, en forêt, et donc de fortes variations de températures pendant la course » auxquelles l’équipement doit être capable de répondre. Protéger les extrémités (tête et mains) paraît incontournable : gants (avec un élastique que vous placerez autour de votre poignet pour ne pas les perdre) et bonnet seront donc vos alliés !

Pascal Balducci conseille par ailleurs de privilégier des « chaussures mixtes » en conservant, pour le gros du peloton, « un bon amorti, surtout pour la fin de parcours ». Des derniers kilomètres sont sans grande difficulté technique, mais marqués par une forte proportion de bitume et donc traumatisants pour les articulations, surtout après de nombreuses heures d’effort. Un élément qu’il faut d’ailleurs prendre en compte dès le départ. Les « huit premiers kilomètres, souvent en faux plat descendant, présentent un fort risque de sur régime ». L’erreur à éviter est donc claire : « se laisser emporter par la foule et l’effet de masse »… au risque de le payer très rapidement. D’autant que « les premières montées vers Sorbiers puis Saint-Christo-en-Jarez (16ème km) sont difficiles ». Préparez-vous à marcher dans ces montées, densité du peloton oblige. « Il faut en profiter pour récupérer et bien relancer derrière. L’idée, c’est de garder une intensité d’effort la plus régulière possible tout au long du parcours ».

Le nouveau tracé (voir plus d’informations) proposé par l’organisation pour cette 60ème édition a ajouté six kilomètres et  300 mètres de dénivelé positif par rapport à l’an dernier. Ce qui fait dire à Pascal Balducci que les temps de parcours devraient être allongés d’environ « 30 à 40 minutes pour la tête de course et 1 heure et demi pour la masse ». Et de compléter : « La montée vers Chaussan St Genou (42ème km, juste avant le 3ème ravitaillement) risque d’être difficile, elle est plus raide et plus longue ».

Pensez donc à rester bien concentré, notamment si vous tentez de doubler des concurrents. Et si la fatigue se fait vraiment trop sentir, l’entraîneur conseille de « dormir 30 minutes, pas plus » avant un « redémarrage difficile ».

Des difficultés qui seront d’autant mieux gérées qu’elles auront été anticipées. D’où l’intérêt de se préparer mentalement, notamment durant les derniers jours avant la course. Une période « d’affûtage, avec très peu de volume d’entraînement. Une petite séance d’intensité type 30/30 mardi ou mercredi, légère, à la sensation. Du repos complet 48 heures avant et éventuellement un trot d’échauffement la veille ». Car comme le rappelle Pascal Balducci : « Ce n’est pas maintenant que vous allez progresser ».

Il ne reste plus qu’à allumer la frontale… et à se lancer !

1 réaction à cet article

  1. Je me suis lancé en 2016 à la saintélyon une page dédiée sur mon blog pour connaître ma préparation https://tristoryblog.wordpress.com

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