Roparun : 520 km pour relier Paris à Rotterdam, du 23 au 25 mai 2015

La liaison Paris-Rotterdam se fait en un peu plus de 2h30 en train. Eux vont mettre 48 heures, en relais, à pied et à vélo. Coup de projecteur sur l'équipe Atout Cœur 333 qui participera à l’édition 2015 du Roparun. Pour aider les personnes atteintes de cancer.

Roparun 2014
L'équipe Atout Coeur 333 lors du Roparun 2014.

Le Roparun, c’est une affaire de chiffres. 520 : le nombre de kilomètres qui séparent Paris et Rotterdam (Pays-Bas)*. 48 : le nombre d’heures imparties pour les parcourir en relais, en courant, et à vélo. 25 : le nombre de personnes qui composent une équipe : 8 coureurs, 6 cyclistes et donc 11 autres compagnons, chargés de toute la logistique. 320 : le nombre total d’équipes engagées, dont trois Françaises.

C’est le cas de l’équipe nordiste « Atout Cœur 333 », du Rotary Club de Le Quesnoy-Solesmes, qui va donc se lancer dans l’aventure du 23 au 25 mai 2015. Chaque coureur parcourra au total environ 65 kilomètres, toujours encadré par deux cyclistes. « Le plus dur, c’est le manque de sommeil », confie Thierry Biasotto, qui a déjà participé à deux éditions de l’événement créé en 1992 aux Pays-Bas. Chaque formation s’organise comme elle le souhaite, notamment pour la longueur des relais. Forts de leurs expériences passées, les membres de la Team Atout Cœur 333 ont décidé de scinder leur propre équipe en deux groupes… qui vont chacun se relayer sur environ 65 kilomètres. Cinq à six heures d’effort pour l’équipe A (de quatre coureurs, donc) et la même chose ensuite pour l’équipe B.  Par ailleurs, ils ont adopté la technique de « relais courts, d’environ un kilomètre. Comme ça, on court pendant environ cinq minutes et on se repose quinze. La première année, on avait fait des relais d’environ trois kilomètres, mais on se reposait environ 45 minutes, et on avait le temps de se refroidir. Au départ, ça va, mais quand arrive le samedi soir et le dimanche, ça commence à faire mal », raconte Thierry, tout juste 44 ans, par ailleurs responsable informatique dans un lycée après une carrière militaire dans la marine.

Lui n’a pas de passé de coureur. « Avant le Roparun, je n’avais jamais fait de course. Je me suis retrouvé aux côtés de coureurs qui parlaient du marathon de Rotterdam, etc… Moi, je n’avais rien fait de tout ça, je cours pour le plaisir ». Mais l’aventure humaine lui a plu. Pour sa première participation, il s’était entraîné « trois à quatre fois par semaine. Mais sur la course j’ai eu mal aux genoux, j’ai souffert le martyre. L’an dernier, je me suis beaucoup moins entraîné, deux sorties par semaine. Et cette année, j’ai eu beaucoup moins de temps, je ne me suis pas entraîné comme j’aurais voulu ». Peu importe, il confie : « c’est plus dans la tête que dans les jambes ». Et puis, il y a ce « contrat moral » qui pousse tout le monde à « finir la course ».

Parce que le Roparun, ce n’est pas qu’une affaire de sueur et d’effort. C’est aussi, et surtout, un événement solidaire. Où les équipes s’engagent à collecter des fonds pour améliorer les conditions de vie des personnes atteintes de cancer. « A la fin on est contents d’arriver, on sait pourquoi on l’a fait », sourit Thierry Biasotto. « L’action m’intéresse d’autant plus que je côtoie des personnes atteintes de cancer dans mon travail », complète Richard Dejonghe, 67 ans, médecin et capitaine de l’équipe. « On peut faire pas mal pour ces gens-là, pour améliorer leur qualité de vie », soutient celui qui n’est pas adepte de la course à pied, plutôt « du vélo et du golf ».

Qu’ils soient accompagnateurs, cyclistes ou coureurs, tous mettent en avant la ferveur qui accompagne le cortège, notamment en Belgique et aux Pays-Bas où l’événement est bien plus populaire qu’en France. « Quand on attaque la Belgique et toute la partie flamande, chaque village que l’on traverse, c’est comme une arrivée du Tour de France c’est extraordinaire, lance Thierry. Le summum, c’est à Zele. Tapez dans Youtube « Zele Roparun », vous verrez ! ».

L’expérience est saisissante. Tout autant que les projets que l’organisation a accepté de financer à Valenciennes pour ce cru 2015, sur proposition de l’équipe Atout Cœur 333. Une à destination du service de soins palliatifs de la Polyclinique Vauban, l’autre pour l’association Emera. Le tout à hauteur de 32 000€.

(*) La course part également en même temps de Hambourg (Allemagne), pour rallier Rotterdam (Pays-Bas).

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