Marseille – Cassis, le 28 octobre 2012

Souvenirs et conseils d’André Giraud créateur de la Grande Classique

Il a créé l’épreuve en 1979. Depuis, André Giraud, 65 ans, vice-président de la Fédération Française d’Athlétisme et président de la section athlétisme du SCO Sainte Marguerite, n’a manqué aucun Marseille-Cassis. Il en a couru trois. Et sera présent pour la 34ème édition dimanche 28 octobre 2012.

Marseille Cassis 2011

L’émotion

« Bien sûr, chaque édition de Marseille-Cassis est un moment particulier pour moi. Quand on a contribué à créer un événement comme cela…
Mais en 1979, ce n’était pas programmé pour être ce que c’est devenu. Vraiment pas. J’étais encore un jeune coureur alerte à l’époque ! (sourire) J’ai d’abord été coureur de demi-fond. Plus tard, pratiquer la course sur route m’a remis le pied à l’étrier. A cette époque, la course sur route commençait à percer en France. Avec des amis, on s’est dit « pourquoi ne pas créer notre course pour notre club ? » Mais on se disait que si l’on réunissait 300 personnes, ce serait déjà bien…
(Plus de 700 personnes ont participé à cette première, ndlr) On s’est pris au jeu… et Marseille Cassis est maintenant une Grande Classique… »

Son rôle

« J’ai présidé le comité d’organisation pendant 20 ans. Quand on s’occupe d’un événement qui draine 15 000 personnes, c’est un stress permanent. D’autant que j’ai un tempérament plutôt anxieux.
Petit à petit, nous avons mis en place des équipes pour l’organisation. Aujourd’hui, je suis toujours membre du club, je suis toujours là, mais je m’occupe moins des détails, j’ai plus de recul. Je vis l’épreuve différemment… Mais dans ma tête, je me fais toujours un peu de souci dans on arrive au mois de septembre Je ne m’occupe plus des dossiers, mais je vérifie tout de même qu’il n’y a pas de problèmes…. »

De l’intérieur

« J’ai couru l’épreuve pour la première fois en 1993. Et c’est la première fois qu’il a plu ! Depuis 34 ans, nous avons eu trois éditions sous la pluie… Malgré ce temps, le vent, les bourrasques, je garde un excellent souvenir de ma première participation. Ce qui m’a marqué, c’est cet esprit de fête. Quand on court au milieu de 15 000 personnes, vous n’êtes jamais seul, il y a toujours quelqu’un à côté de vous ».

Marseille Cassis 2011
Le cadre

« En 1993, je n’ai pas trop pu profiter du paysage, à cause du temps. Mais lors de mes deux autres participations (2002 et 2005), j’ai trouvé extraordinaire la montée de la Gineste, la vue sur la Rade de Marseille, et ensuite la descente vers le port de Cassis. En courant, j’ai mieux compris pourquoi la course a suscité un tel engouement. »

Les difficultés

« Les deux premières fois, je m’étais préparé pour courir Marseille-Cassis, à partir du mois d’août. Mais la dernière fois, je me suis décidé la veille. J’ai commis l’erreur de partir sur mon rythme habituel de coureur entraîné. J’ai assez bien monté le col… Mais dans la descente, j’ai terriblement souffert. J’ai marché ! J’ai mis 2h11, alors que j’avais mis 1h25 en 1993 et 1h34 en 2002… »

Les conseils

« Le début semble plat, mais c’est un faux plat, et on commence en fait par une grande montée de 10 km. Une montée régulière, et avec des pourcentages relativement élevés dans les trois derniers kilomètres. On est frais, on a tendance à allonger la foulée, mais il faut vraiment partir prudemment. La descente est ensuite assez raide dans les 5 derniers kilomètres. Et là, musculairement, on souffre ! Le cardio suit, mais pas forcément les jambes ! Il faut donc s’économiser, et arriver aux alentours des 12ème ou 13ème kilomètres assez frais. L’objectif : prendre du plaisir dans la descente, et pouvoir doubler plutôt que de se faire doubler ! »

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