Les 100 km de Millau, le 29 septembre 2012

Michael Boch de nouveau au rendez-vous

Michael Boch, bientôt 31 ans, sera pour la troisième fois au départ des 100 km de Millau, ce samedi 29 septembre 2012. Victorieux des deux précédentes éditions, il se sait très attendu en Aveyron. Mais préfère se focaliser sur son plaisir de courir cette épreuve mythique.

Michael Boch

Il se dit « impatient d’y être », maintenant que « l’entraînement est terminé ». « Flatté », aussi, d’être comparé à Jean-Marc Bellocq ou Serge Cottereau. « Mais il faut être réaliste, je ne leur arrive pas à la cheville. Jean-Marc a couru Millau en moins de 6h30 (6h28mn31s en 1990, ndlr). C’est un grand monsieur du 100 km, un grand monsieur de la course à pied ».

Il n’empêche, après deux victoires consécutives sur l’épreuve mythique de la discipline, Michaël Boch s’est fait un nom en terres aveyronnaises. Alors à l’aube de sa troisième participation, « tout le monde (lui) parle du triplé ». « C’est un peu un truc de journalistes, tempère-t-il. Bien sûr, j’y pense, mais je veux avant tout faire ma course. Un 100 km reste une aventure, et c’est d’ailleurs ce qui est intéressant. On part un peu dans l’inconnu. Je veux d’abord faire une course aboutie. J’aimerais m’approcher de ma performance de 2010 (7h12mn59s). Si je suis dans ces eaux-là, je serai satisfait ».

Lui qui a débuté sa préparation pour l’épreuve « assez tard, début août », sait qu’il sera plus frais que l’an dernier. Parce qu’en 2011, il avait couru Millau seulement 15 jours après les championnats du monde de Winschoten, aux Pays-Bas. Au final, il s’était imposé en 7h21mn37s (voir les résultats), deux semaines après sa quinzième place aux Mondiaux en 7h08mn55s.

En 2012, Michael Boch a également terminé au quinzième rang mondial, avec un nouveau record personnel à la clé : 7h01mn55s (voir les résultats). « J’ai le potentiel pour faire moins de 7 heures, je le sais. Mais avant les Mondiaux, j’aurais signé pour ce chrono-là parce que j’avais eu une préparation courte à cause de problèmes physiques. J’ai pris beaucoup de risques sur la course. J’ai perdu du temps dans les 10/15 derniers kilomètres. Je me dis que je n’ai pas à être déçu.».

Passer sous la barre des symbolique des 7 heures, le plus jeune 100 bornard de l’équipe de France sait que « ce ne sera pas possible pour ce week-end. J’avais plusieurs possibilités pour la fin d’année. Millau, ce n’est peut-être pas le choix le plus judicieux au point de vue sportif. J’aurais pu choisir un 100 km plus roulant pour une autre performance chronométrique. Mais j’avais envie d’aller là bas. J’ai noué un rapport particulier avec les organisateurs. Et je sais que je ne pourrai pas y être l’an prochain, parce que les Mondiaux sont deux semaines après (à 13 octobre 2013 en Corée, ndlr) ».

Avant de penser au long voyage qui l’emmènera en Asie, l’Alsacien Michaël Boch, agent pour le ministère de la justice, a obtenu trois jours de repos pour traverser une partie de la France, vendredi, et rejoindre le Sud du Massif central. « Millau, c’est la grande fête de la course à pied. Etre sur la ligne de départ, pour tout coureur, c’est déjà une première victoire ». A ceux et celles qui découvriront l’épreuve lors de cette 41ème édition, le tenant du titre distille quelques conseils. « Ne pas se mettre d’objectif chronométrique en tête. Même si l’on sait qu’on va souffrir, l’essentiel sur un 100 km reste de finir en bonne forme physique. Et surtout à Millau, vu le dénivelé sur la deuxième partie de course. Evidemment, il ne faut pas griller toutes ses cartouches sur la première boucle du marathon. L’avantage, c’est que la deuxième partie est un aller-retour (entre Millau et St Affrique, ndlr). On est encouragés, on rencontre les coureurs d’en face. On passe sous le Viaduc, on attend St Affrique avec impatience. Finalement, ça passe assez vite (sourire) ! Et puis, il y a 24 heures de course. On a le temps de finir. Pour ceux qui vont terminer en plus de 12 heures et courir la nuit, c’est encore plus l’aventure. ». Tout en précisant que « bénéficier d’un suiveur à vélo, est une aide précieuse », Michael Boch insiste sur une des clés de la réussite sur 100 km, à Millau comme ailleurs : « surtout bien se ravitailler dès le début ». Objectifs : limiter au maximum les coups de moins bien, profiter de « la belle récompense de l’arrivée à la salle des fêtes », et également mettre toutes les chances de son côté pour la récupération d’après-course. 1 500 concurrents sont attendus sur l’événement ce samedi 29 septembre. Et comme certainement beaucoup d’autres, Michael Boch sera de retour au travail lundi 1er octobre.

Les informations pratiques sont sur la fiche des 100 km de Millau dans notre calendrier des courses

1 réaction à cet article

  1. Bonjour à tous les organisateurs des 100 kms de Millau. J’ai donné le top départ des 100 kms de Millau en 2006 en la présence de Jacques Aberranc et de Nadia Mouzaïa.
    Vue la l’importance de ce que cette course apporte à la population de France voir toute l’Europe je voudrais créer au Burkina et à votre nom tous les 100 kms de Sabou. Je voudrais vous demander au nom de la population de Sabou ,du Burkina d’être le parain de notre course. Pour une première fois nous comptons inviter les coureurs de la Côte d’Ivoire,du Ghana, du Togo, du Bénin , du Niger et du Mali.
    Nous souhaitons que le départ soit donné par le Directeur de la course des 100 KM de Millau.
    Je ne sais pas si ce message va aux organisateurs ou à un participant.
    Nous attendons d’être guidé par celui qui recevra ce message merci et bonne journée.

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