Marathon de Jérusalem 2013 : la belle surprise Claudia Cruchaudet

Cinquième place pour la Française

Elle aurait dû courir New York l'an dernier... c'est finalement à Jérusalem que Claudia Cruchaudet a couru son troisième marathon, ce vendredi 1er mars 2013. Bien lui en a pris, puisqu'à l'aube de ses 40 ans, la Française a signé son meilleur temps et pris la cinquième place d'une épreuve pourtant réputée pour sa difficulté.

Marathon de Jérusalem 2013 Claudia Cruchaudet

Au beau milieu du Sacher Garden, ce vaste parc qui abrite l’arrivée de toutes les épreuves, elle plaisante en lançant : « Je verrai demain si je suis bien réveillée ! ». Parce qu’elle a beau avoir sa médaille autour du cou et son bouquet de fleurs à la main, Claudia Cruchaudet a du mal à croire qu’elle vient de terminer cinquième féminine du marathon de Jérusalem. « A la fin, quelqu’un s’est approché de moi et m’a mis le badge « cinquième » autour du cou. Je l’ai regardé et je lui ai dit « Mais je suis cinquième ?? » ». Plus d’une heure après avoir franchi l’arche, en un chrono de 3h28, celle qui s’est offert un beau cadeau d’anniversaire avant l’heure (elle fêtera ses 40 ans le 5 mars) arbore un franc sourire : « Je n’ai pourtant pas signé un temps exceptionnel », s’excuse-t-elle presque, avant de relativiser : « C’est vrai que c’est un marathon difficile, avec du dénivelé. Mais en même temps, c’est mon troisième marathon, et c’est mon meilleur temps ! ».

Avant Jérusalem, Claudia Cruchaudet avait bouclé le marathon de Marrakech en 2008 en 3h31 et le marathon du Médoc, également en 2008, en 3h45 environ. Elle a ensuite attendu quatre ans avant de décrocher un précieux dossard pour New York… qu’elle aurait dû courir fin 2012. Mais comme des milliers d’autres concurrents, celle qui vit à Lisieux en Normandie a traversé l’Atlantique pour finalement vivre l’annulation du plus gros marathon du monde. « Cela dit, je n’ai jamais autant couru que là-bas, s’exclame-t-elle. J’étais partie pour un footing… et j’ai fait 50 km. Je suis restée dix jours sur place, j’en ai profité, je ne regrette pas ».

A l’entendre raconter qu’elle court « deux fois par semaine » et est « allergique aux fractionnés », on s’interroge sur son secret pour paraître aussi fraîche après un tracé pourtant éprouvant… et on se demande presque si la ville de Jérusalem ne nous offre pas là une sorte de miracle. Mais quand elle ajoute qu’elle fait aussi « 150 km de VTT et une heure de musculation par semaine », on se dit que non, ses performances ne tiennent rien au hasard. « Si je faisais quatre séances de course à pied par semaine, je ne gagnerais rien, sauf une tendinite ! Je connais mon corps, je travaille dans l’enseignement sportif auprès d’adultes, et également dans le secteur de la rééducation fonctionnelle et des troubles musculo-squelettiques. Je ne veux pas tomber dans l’excès. Le vélo reste moins traumatisant pour les articulations ».

Reste que cette énergique sportive – qui rêverait de faire du piano, de consacrer du temps à la danse, d’être paysanne et qui raconte avoir « demandé à Dieu de (lui) offrir sept vies » pour parvenir à tout accomplir – avoue aussi « faire des trucs de fous ». Comme la traversée de la Norvège en vélo en 2011 : 3 500 km en deux mois. Ou encore les 4500 km entre Saint-Nazaire et la Mer Noire qu’elle a également bouclés en vélo, en deux mois, en 2010. L’été prochain, elle envisage « peut-être, de découvrir l’Italie » en deux roues. Et en 2014, elle aimerait participer au marathon de la Grande Muraille de Chine.

D’ici là, elle compte bien profiter de ses trois derniers jours en Israël pour « s’imprégner de Jérusalem ». Avant de retourner en France, et probablement de remercier l’ami qui lui avait suggéré de courir ce marathon. Lui n’est finalement pas venu. Il va peut-être le regretter…

Réagissez