Les résultats du Trail de Porquerolles (83), le 1er octobre 2016

Venus des 4 coins de l’hexagone, ils étaient 300 coureurs à venir découvrir ce petit coin de paradis niché au large de la côté varoise. Après avoir arpenté les 25 km sur les sentiers de Porquerolles, le coureur de Saint Etienne Stéphane Dos Santos s’est imposé aisément pour cette 3ème édition. Chez les féminines, on relèvera l’excellente prestation de Nathalie Henriques classée 7ème au général avec le chrono 2h16mn.

Organisé par Fabien de Ganay et son équipe de Top Oxygène, le Trail de Porquerolles s’aborde avant tout comme une bouffée d’oxygène, respirée avec délectation par les 300 coureurs inscrits, le nombre de partant maximal imposé par les contraintes du parc national. Mais pour obtenir son dossard pour Porquerolles, il faut s’y prendre bien à l’avance, les inscriptions étant closes parfois jusqu’à 6 mois à l’avance. Les heureux participants étaient venus le plus souvent entre amis, histoire de profiter des charmes du Var pour s’offrir un dernier week-end de vacances et oublier la grisaille parisienne pour certains, effectuer pour d’autres leur sortie dominicale dans une cadre privilégié.

« Le Trail de Porquerolles, c’est l’occasion unique de courir dans un lieu exceptionnel : l’Ile de Porquerolles, au cœur du Parc National de Port-Cros. Tout au long des 25 km du parcours, découvrez une grande variété de paysages (au cœur des vignes, le long des falaises, en bord de plage ou encore à travers la forêt) où la nature a été protégée et règne en maîtresse. Le côté sportif n’est toutefois pas en reste grâce à un parcours technique et un dénivelé qui cache quelques ascensions ardues. Afin de préserver cet environnement incroyable, nous avons décidé de mettre l’éthique développement durable au centre de ce projet. Il appartiendra aux concurrents de bien en saisir la force et l’éthique» décrit l’organisation.

Peu après le départ donné à 10h30 sous un temps clément et bien loin des averses annoncées, un homme se détache. Il s’agit du coureur de Saint Etienne Stéphane Dos Santos, qui prend les commandes dès le 1er km. Coureur chevronné (8ème à la Saintesxpress, 10ème à la Saintélyon) il accroît son avance pour ne plus être inquiété par ses concurrents. « Lorsqu’on m’annonce au 20ème km 8’ d’avance je décide de relâcher un peu la pression et de finir en déroulant. » En toute logique, le spécialiste des courses à obstacles s’offre une première victoire à Porquerolles en 2h00mn19s.

Derrière la lutte pour le podium est relativement ouverte. Un trio se forme assez vite avec Lucas Bastoul, Nicolas Schrapp puis le retour en force du chti Antoine Donniziaux. Derrière, Rémi Lepont assure une course régulière alors que Damien Mathieu perd du terrain. Nicolas Labau et Stéphane Cloarec s’accrochent.

Malheureusement, malgré un balisage pourtant rigoureux et bien visible grâce à la rubalise jaune fluo en abondance sur le parcours, certains coureurs s’égarent faisant ainsi le bonheur d’autres qui prendront parfois malgré eux quelques places inespérées. C’est ainsi Cédric Madrid longtemps à la lutte pour la seconde place rallonge malgré lui le parcours et viendra buter à la 5ème place en 2h15mn47s.

Chez les féminines les erreurs d’aiguillage perturberont également le podium que convoitaient certains concurrentes en début de course. Intouchable du début à la fin, cela n’aura aucune influence sur Nathalie Henriques, très à son aise dans les pinèdes varoises. « Au départ j’ai sentie la présence de deux autres filles avant le km10, je me suis alors réveillée et j’ai accéléré le rythme pour me retrouver seule » commente la coureuse au long cours qui arpente le bitume et la piste depuis l’âge de 14 ans avant de se reconvertir au trail il y a maintenant 5 ans. « C’est un trail que je recommande vivement aux coureurs débutants car il est relativement facile et c’est une pluie d’encouragements que les spectateurs massés sur le parcours nous envoient » complète l’infirmière membre des foulées saussinoises.

Le podium féminin
Le podium féminin

Derrière la montpelliéraine qui a déjà remporté le 120 km du Festa trail en début de saison, les savoyardes lui emboîtent le pas jusqu’à son accélération placée au km8. Aurélie Caucal est dans un bon jour et ne lâche rien revenant progressivement vers l’avant-garde du peloton après un départ toujours très prudent, comme à son habitude. Elle termine elle aussi avec un temps canon de 2h19mn prenant la 11ème place au général et la seconde chez les féminines. Quant à son équipière de Chambéry triathlon, Virginie Challamel, longtemps 3ème, cette dernière aura eu moins de chance, égarée quelque temps sur les chemins de traverse. Malgré un retour en trombe sous les encouragements de son conjoint, Cyril Burdet l’entraîneur de l’équipe de France de ski nordique, cela n’aura pas suffit pour revenir sur Karine Beaugelin Sellier, alors passée en 3ème position. Après 2h39mn37s de course, elle doit se contenter de la 4ème place et prend en compensation la 1ère place chez les seniors dames.

Après le passage des Elite, les minutes s’égrènent et c’est sous un temps clément, loin des averses annoncées, que les concurrents continuent d’arriver sur la charmante place de village.

Venu en voisin d’Aix en Provence, Aymeric De-Chanace, 41 ans et dirigeant d’une société parisienne en conseil en recrutement, ne regrette pas « de m’être levé à 6h du matin et d’avoir pris le bateau avec des potes pour courir dans ce décor magnifique, très nature bien que très casse pattes. » Même si certains regrettent l’ancien parcours plus bucolique, où les passages escarpés le long des falaises et sur les plages de sable blanc donnaient du piment au parcours. Le profil reste toujours difficile et bien rythmé comme le commente Jérôme Frangioni venu de Sausset les pins pour sa seconde participation.

Pour Peggy, Antoine, Erwan, Sébastien Mélanie François venus de Lille, c’était d’abord un déplacement entre collègues de travail tous sous la bannière Décathlon. Et c’est à fond la forme qu’ils ont fièrement défendu les couleurs du nord. Antoine Donniziaux prend une excellente 4ème place « malgré un manque d’entraînement surtout sur ce profil exigeant » alors que Peggy Rabu « appréhendais le balisage mais je ne suis pas déçue, ravie de cette expérience varoise ».

Après le repas partagé et la traditionnelle remise des prix à 14h30 dès l’arrivée du dernier concurrent, certains ont pu reprendre le dernier bateau de 18h30 pour la tour fondue alors que d’autres avaient opté pour un logement sur l’île profitant jusqu’au bout de la quiétude des lieux et d’un magnifique  couchant sur la mer. De quoi partager de bons souvenirs avant de revenir pour une prochaine édition !

Les résultats du Trail de Porquerolles

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