Les résultats du marathon de Nantes (44), le 19 avril 2015

Sous un beau soleil mais face à un vent agaçant, les 9 000 coureurs ont visité Nantes en long, en large et en travers sur 10 ou 42,195 km.

marathon de Nantes 2015
Ambiance détendue au départ du Marathon de Nantes. Il fait beau, à peine froid, et devant la cathédrale chacun prend sa place dans le slot de départ le plus adapté. En tête, les élites, tous potentiellement sous la barre des 2h15, et  à même de battre le record du marathon de Nantes, établi en 2000 : 2h15m44s
Et derrière ces coureurs d’exception, 3 600 autres personnes qui vont tenter de battre leur record personnel – ou au moins de finir la course debout ! Parmi eux, Anne, 45 ans, habituée des marathons – elle en est à son septième. Elle est venue de Paris malgré un genou en vrac. « Je me suis entraînée pour passer sous la barre des 3 heures, mais vu mon état, je pense plutôt faire dans les 3h10. »
Une case plus haut, on trouve Frédéric, qui prévoit de faire le marathon en 3h15. « Stéréotype du coureur de 40 ans qui vient de s’y mettre », comme il le dit lui-même, il ne cache pas une certaine appréhension. « Normalement, je fais des 15 kilomètres. Le maximum que j’ai fait, c’est 2h. » Il tente de sourire, transpire déjà un peu. Derrière lui, Mathieu, 29 ans, tente lui aussi son premier marathon. Prudent, il s’est positionné loin derrière les élites, dans le slot des 3h45…
Mêlés au milieu des marathoniens, on trouve aussi 350 équipes de quatre relayeurs, venus représenter leur entreprise dans l’épreuve. Et à quelques kilomètres de là, les 4000 inscrits aux Foulées de l’éléphant (10,7 km) sont déjà partis depuis une demi-heure pour un circuit en bord de Loire. En tout, la journée rassemble plus de 9 000 coureurs – un record même pour ce marathon, le 5e français, qui en est à sa 35e édition.
Balade urbaine
Top départ, et la marée humaine dévale la première pente. C’est une vraie balade touristique dans la ville que les organisateurs ont concocté pour ce circuit de 42,195 km très exactement : les marathoniens passent par le cours des 50 Otages, la Tour Bretagne, Trentemoult, le Hangar à Bananes, la grue Titan, vont faire un coucou à l’éléphant mécanique, et finissent devant la Cité des Congrès après avoir effleuré le château des Ducs de Bretagne et le Lieu Unique. En empruntant plusieurs fois les bords de Loire et les ponts qui enjambent le fleuve.
marathon de Nantes 2015Le kenyan Agnesius Maiyo fait toute la course en tête, gagnant peu à peu plus de deux minutes sur le marocain Khalil Lemciyeh, premier à le suivre, alors même que cet habitué des 10 000 mètres débute sur marathon. « Il n’y aura pas de record », constate l’animateur à une demi-heure de la fin de l’épreuve. « Et sans vouloir m’avancer, je ne vois pas comment les autres pourraient rattraper Agnesius Maiyo. » Aussitôt dit, aussitôt démenti : le kenyan a un sérieux coup de mou, et il perd peu à peu son avance. Le suspense remonte en flèche. Une minute d’avance, 30 secondes d’avance, un dernier virage… Agnesius Maiyo est toujours en tête dans la dernière ligne droite, et c’est bien lui qui arrache la banderole d’arrivée, mais avec seulement 5 secondes d’avance sur Khalil Lemciyeh.
Cinq minutes plus tard arrive le troisième, Khalid En-Guady. Le 4e sera Julien Cougnaud, de la Roche-sur-Yon, plus habitué aux trails. Et satisfait même s’il loupe le podium de peu. « J’étais 8e l’année dernière, 4e cette fois, avec une minute de mieux. Mais les conditions étaient moins dures que l’année dernière. » Les coureurs suivants démentent cette apparente facilité. Comme Yohannes, venu de Vannes « Avec le vent de face, c’était très dur physiquement. Quand on se retrouve tout seul sur un pont, et qu’on se prend le vent sur plusieurs centaines de mètres, c’est très gênant. Ca casse complètement le tempo. » De l’avantage de courir dans le peloton…
Loin devant le gros des troupes, il y a quand même ceux qui ont profité de cette « superbe course », comme le dit Fatiha en arrivant, tout sourire. « L’avantage d’un marathon en ville, par rapport à la campagne, c’est qu’il y a plus de monde pour applaudir ». Et derrière elle, les applaudissements continuent à chaque fois qu’un nouveau coureur passe la ligne d’arrivée. Il n’est même pas midi, la course s’étend encore sur des kilomètres, des coureurs vont arriver quasiment jusqu’à 15h, et la foule est nombreuse sur les principaux points de passage. Et n’est pas avare sur les encouragements. Comme ces percussionnistes, installés sous un abribus, qui jouent pour encourager les coureurs – qui prennent le temps de les applaudir pour les remercier. Ou ces jeunes filles, sur un pont, qui crient des encouragements. « Allez Patrice ! » « C’est qui Patrice ? »« Je sais pas, mais dans le tas, y’en a forcément un ! »
Thierry Soulard
Les résultats
  • Marathon
Hommes
1. Agnesius Maiyo, vainqueur en 2h21mn58s
2. Khalil Lemciyeh, 2h22m03s
3. Khalid En-Guady, 2h27m20s
4. Julien Cougnaud, 2h29m05s
5. David Kamwende Chege, 2h29m45s
6. Johndan Kiplimo Maru; 2h31m00s
7. Julien Lemeriel, 2h31m26s
8. David Vedrine, 2h32m59s
9. Vivien Laporte, 2h36m26s
10. David Dangreau, 2h37m59s
Femmes
1. Emily Jepkoech, 2h51m07s
2. Anita Charloup, 2h59m45s
3. Murielle Brionne, 03h03m08s
4. Patricia Dore, 03h05m01s
5. Martine Garrec, 03h11m20s
6. Gladys Cheruiyot Jelagat, 3h12m39s
7. Elodie Davy, 3h13m39s
8. Adeline Le Bail, 3h13m43s
9. Thorel Sidonie, 3h14m16s
10. Lydie Guiheneuf, 3h16m53s
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