Les résultats de Paris-Versailles, le 27 septembre 2015

25 000 personnes au départ, 16 km et la célèbre côte des Gardes, le tout sous un soleil radieux, la 38ème édition de Paris-Versailles a tenu ses promesses.

« Cours le meilleur Paris-Versailles de ta vie! » Dès leur entrée dans le métro parisien les affiches plongent les coureurs dans l’ambiance. Pas de doute, la ligne 6 constitue, au petit matin de ce dimanche 27 septembre 2015, le point de rendez-vous des coureurs qui se rendent au départ. Paul, qui participe pour la première fois à la course regarde l’affiche en souriant : « On va déjà essayer de finir la course en bon état, ça sera une belle première! »

Direction la ligne de départ, au pied de la Tour Eiffel, qui accueille pour la 38ème fois le départ de cette classique d’automne. Et si pour certains c’est la première fois, pour d’autres, c’est presque comme être à la maison. Jean-Marie Rius n’a pas loupé un seul départ depuis que la course existe et la passion est toujours intacte à quelques minutes du départ, alors qu’il distille quelques derniers conseils aux débutants. « Surtout ne partez pas trop vite, la Côte des Gardes pourrait bien vous surprendre ! «  glisse-t-il malicieusement. Cette fameuse côte est d’ailleurs sur toutes les lèvres. La course peut s’y gagner ou se perdre que l’on soit dans parmi l’élite ou plus loin dans le peloton.

10h, le départ est donné par un Jimmy Vicaut admiratif de ces fusées de la route, lui qui est beaucoup plus habitué au tartan des pistes d’athlétisme. La Tour Eiffel est bien vite oubliée et c’est à plus de 20 km/h que la tête de course disparaît déjà au loin alors que les vagues de départ se succèdent. L’éthiopien Davit Fikadu Admassu prend rapidement les commandes de la course accompagné de son compatriote Getacher Jemaneh, d’Abraham Niyonkuru (BDI) et du marocain Abdelhadi El Mouaziz. Les hommes de tête creusent rapidement l’écart et ils sont déjà seuls lorsqu’ils abordent la côte des Gardes après avoir avalé les 6 premiers kilomètres sur les quais de Seine. 140 mètres de dénivelé environ, regroupés sur trois kilomètres, des chiffres que feraient les traileurs mais qui constituent la principale difficulté de ce parcours.
Une coté dans laquelle les écarts se creusent derrière le quatuor de tête, chacun courant isolé, seul à la lutte contre cette pente qui semble ne jamais finir. « C’était encore plus dur que ce que j’imaginais » lâchera d’ailleurs Mathieu, pour qui s’était la première participation, une fois la ligne d’arrivée franchie.

La Côte des Gardes laisse place à la forêt de Meudon et c’est à l’ombre des sous-bois que la bagarre fait rage. Davit Fikadu Admassu n’a pas lâché le commandement depuis le départ et dans les longues lignes droites entrecoupées de nombreuses relances qui sillonnent la forêt, il augmente le rythme. Ses adversaires ne le reverront plus et il fonce vers un premier succès devant le Château du Roi Soleil.
Loin derrière lui, les spectateurs, très nombreux tout au long du parcours, se déchaînent et les encouragements montent d’un cran pour porter tous les coureurs jusqu’à l’arrivée. Joëlettes, coureurs non-voyants, hommes, femmes, ils sont tous logés à la même enseigne et profitent au maximum de cette ambiance digne par endroits du Tour de France. L’équipe de sapeurs pompiers qui fait la course en poussant devant elle une lance à incendie est particulièrement appréciée. Bel effort collectif !

Chez les élites, Davit Fikadu Admassu (ETH) s’impose en moins de 48 minutes, devançant Abraham Niyonkuru (BDI) et Getacher Jemaneh (ETH). Paul Lalire signe quant à lui un très beau top 10 et termine premier français. Pour sa première participation à une course dans la nouvelle catégorie Master (qui remplace les vétérans), Thierry Guibault l’emporte devant son ami Mohamed Serbouti. « Les catégories changent mais j’arrive toujours à décrocher des victoires donc tout va pour le mieux » lance-t-il dans un sourire à l’arrivée.

Chez les femmes, Sutume Asefa Kebede (ETH) monte sur la plus haute marche du podium. Mosop Leonidah Jehmwetich (KEN) et sa compatriote Gladys Yator complètent le podium de cette 38ème édition.

Les arrivées se succèdent (certains coureurs ont quitté la Tour Eiffel à 11h seulement) et les coureurs connus et reconnus sont légion à l’arrivée. Philippe Remond, Dominique Chauvelier, ils aiment tous se frotter à cette classique, avec ou sans objectif de résultats, le plaisir de courir avant tout.
Pour Patrick et Marie, couple à la vie comme sur la route, cette première participation restera gravée dans leurs mémoires. « C’est vraiment une très belle course, difficile mais avec une telle ambiance qu’on en oublie les côtes ! On sera de retour l’an prochain c’est sur! »
Et qui sait s’ils ne retrouveront pas au départ Jimmy Vicaut, qui n’a pas exclu de s’aligner sur l’épreuve alors qu’il remettait les récompenses aux vainqueurs.

Rendez vous en 2016 pour un 39ème Paris-Versailles !

Les résultats de Paris-Versailles 2015

  • Hommes
  1. Davit Fikadu Admassu (ETH), 47mn41s
  2. Abraham Niyonkuru (BDI), 48mn07s
  3. Getacher Jemaneh (ETH), 48mn12s
  4. Abdelhadi El Mouaziz (MAR), 49mn03s
  5. Gervais Hakizimana (RWA), 50mn00s
  6. Paul LALIRE (FRA), 50m38s
  7. Pierre SEREL, (FRA) 51m37s
  8. Birhanu MEKONNEN (ETH), 52m02s
  9. Onesphore NKUNZIMANA (BDI), 52m08s
  • Femmes
  1. Sutume Asefa Kebede (ETH), 54mn19s
  2. Mosope Leonidah Jehmwetich (KEN), 54mn35s
  3. Gladys Yator (KEN), 54mn40s
  4. Lucy MACHARIA (KEN), 55m14s
  5. Buzunesh GETACHEW (ETH), 57m03s
  6. Helen BEKELE TOLA (ETH), 58m11s
  7. Séverine HAMEL (FRA), 58m18s
  8. Barbara SANCHEZ (FRA), 59m32s
  9. Patricia LOSSOUARN (FRA), 1h01m25s
  10. Lindsay HODJE (GBR), 01h01m53s

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4 réactions à cet article

  1. Bonsoir monsieur
    Je vous prie de bien vouloir corriger mon prénom qui est ABDELHADI et non pas ABDELTIF , j ai fait la 4ème place.
    Merci

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  2. Bravo bel article et de belles photos

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  3. Bonjour à tous, y a t’il un classement ?

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