Le Treg : un ultra trail de 170 km, au Tchad, le 12 février 2014

Pour « courir là où le temps s'est arrêté »

Le Treg (contraction de trail et reg qui signifie désert) devrait voir le jour en février 2014. Nouveau venu au calendrier, cet ultra trail de 170 km propose d’emmener des coureurs à la découverte du Nord du Tchad.

Le Treg Arche d'Aloba

Lorsqu’il parle de l’Ennedi, il ne tarit pas d’éloges. Jean Philippe Allaire, organisateur du nouvel ultra trail baptisé Treg, le martèle : la star de l’épreuve, c’est elle. Cette région du Nord du Tchad que « personne ne connaît » mais qui offre des « décors magiques, très authentiques ». « J’y suis allé la première fois en 2012, par le biais du tour opérateur solidaire Point Afrique, et je me suis tout de suite dit qu’il fallait organiser un trail là-bas », raconte ce passionné de course à pied, par ailleurs fondateur de l’association Africa Run (qui collecte des chaussures de running pour les acheminer sur ce continent).

Restait donc à fabriquer cette épreuve dans le désert tchadien. Puisqu’il confie ne « jamais avoir été vraiment intéressé par les courses par étapes », Jean-Philippe Allaire a choisi d’en faire un ultra trail, long d’environ 170 kilomètres. Le parcours précis reste encore à déterminer, l’organisateur partira en reconnaissance en fin d’année pour établir le tracé dont le dénivelé positif devrait avoisiner les 1 000 m. « L’idée, c’est que ce Treg convienne à la fois aux compétiteurs et aux coureurs certes aguerris mais qui ne sont pas forcément dans un objectif de compétition. Avec un délai de 60 heures pour terminer la boucle, cela permettra aux traileurs un peu moins compétiteurs de profiter de chaque site ». Car l’organisation promet aux participants le passage par « 5 à 6 sites exceptionnels » durant l’épreuve. Avec une devise : « courez là où le temps s’est arrêté ».

Le Treg Guelta de BachikÇlÇ avec chameauxParmi les principales difficultés de ce futur Treg : « l’environnement, en grande partie sablonneux même si les concurrents rencontreront plusieurs types de terrain. Et la chaleur ! Bien que plutôt raisonnable, la température devrait être aux alentours de 28° degrés » (moyenne au mois de février). Une nette différence de climat par rapport à la France à cette période qui nécessitera donc inévitablement une adaptation.

Interrogé sur la sécurité dans ce pays vers lequel le Quai d’Orsay déconseille aux touristes d’entreprendre des voyages en solo, Jean-Philippe Allaire se veut rassurant : « Nous avons la validation du Ministère des Affaires Etrangères et notre tour opérateur, Point Afrique, avec qui nous travaillons dans l’organisation de l’événement, est assurée pour ce genre de déplacements. Quoi qu’il en soit, si un changement radical de la situation géopolitique devait se produire d’ici là, nous prendrions évidemment les mesures nécessaires. Et en cas d’annulation de notre part, les personnes inscrites seraient intégralement remboursées ».

Pour cette première, Jean-Philippe Allaire affirme avoir le « soutien de la population locale et du gouvernement tchadien ». « Les bivouacs pour le départ et l’arrivée seront fabriqués par des personnes qui habitent à côté. Les cuisiniers seront des locaux, précise l’organisateur. Et le gouvernement mettra à notre disposition un hélicoptère en cas de besoin de rapatriement sanitaire ».

Le nombre d’inscriptions sera limité par la capacité du Boeing 737 qui transportera l’ensemble de la délégation. 137 places étant disponibles à bord de l’appareil, 100 coureurs et accompagnateurs seront acceptés. Dernière précision : « Les accompagnateurs seront pris en charge et transportés vers les sites à bord de 4X4 qui leur permettront également de retrouver leur(s) proche(s) ».

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