La 6000D, le 28 juillet 2012 : les conseils de Fabien Antolinos

Record d’inscription battu pour la 23ème édition !

60 km, 4 000 m de dénivelé positif et 12 heures de course maximum : la 6000D est un défi. A quelques jours de la 23ème édition, le 28 juillet 2012, le vainqueur 2011 Fabien Antolinos délivre de précieux conseils.

Lundi 16 juillet 2012, J- 12 avant le départ de la 23ème 6000D. Fabien Antolinos est à l’Alpe d’Huez, en famille, et se prépare à défendre son titre conquis l’an dernier après 5h44mn07s d’effort.

Dans le même temps, les organisateurs de la 6000D s’apprêtent à clôturer les inscriptions en ligne (elles restent possibles en contactant le 04 79 09 20 15). Avec déjà un motif de satisfaction : un nouveau record de participation : plus de 1200 inscrits contre 1029 en 2011.

Ce 28 juillet 2012, à 6h, à Aime, un peloton bien fourni s’élancera donc sur un parcours de 60 km avec 4 000 m de dénivelé positif. Un mythe. Une « course historique », comme le souligne Fabien Antolinos. Et de préciser : « C’est une épreuve atypique, entre trail et course de montagne. Cela demande donc une gestion de la course différente des trails classiques ».

Or en matière de gestion de course, le champion sait de quoi il parle. L’an dernier, c’est dans la dernière descente qu’il a remporté l’épreuve.  « Pour moi, sur la 6000D, c’est vraiment la fraîcheur terminale qui compte. L’an dernier, j’avais reconnu le tracé avant, et je savais qu’on pouvait faire des différences importantes sur la fin. J’ai choisi de gérer, je suis passé avec 1mn30 de retard au dernier ravitaillement de Bellecôte avant de revenir. »

Pour bien gérer son effort, Fabien Antolinos conseille avant tout « d’éviter d’en faire trop dans les 15 derniers jours avant la course. Ne pas faire trop de grosses montées ou descentes, afin de ne pas trop solliciter de fibres musculaires qui n’auront pas le temps de se reconstruire ». Et pendant l’épreuve : « Ne jamais se mettre dans le rouge. Ne pas partir en surrégime. Il ne faut pas hésiter à passer les premières côtes en marchant, ou en s’aidant des bâtons. La course est longue ! ». L’an dernier, sur les 800 finishers, seuls les 120 premiers ont passé moins de 8 heures sur le parcours. « Il faut donc préparer consciencieusement ses ravitaillements ».

Si beaucoup redoutent les montées, et notamment celle qui mènera les coureurs jusqu’au Glacier de Bellecôte à 3047 m d’altitude (point culminant du tracé, au 28ème kilomètre), négliger les descentes serait une erreur. « Beaucoup de choses se jouent dans les descentes. Physiquement, elles laissent plus de traces que les montées. Et on peut vite se griller. Après le Glacier, il y a environ 1 000 m de dénivelé négatif (sur environ 7 kilomètres), mais il faut garder des forces pour la montée de l’Arpette. La descente de Bellecôte est ensuite plutôt facile et l’arrivée sur Aime assez roulante. Mais il y a des petites relances qui peuvent être surprenantes. Sur la dernière partie après Bellecôte, il faut être capable d’aller vite. Si on a cassé trop de fibres avant, on s’expose aux crampes, et tout le monde sait qu’en trail, quand les crampes commencent, ça ne pardonne pas ».

Autre paramètre à prendre en compte pour cette 6000D : la gestion de l’altitude. « Ca me paraît important d’avoir fait un stage en montagne avant, pour habituer son organisme. Sinon, on peut avoir des surprises. Une grande partie de l’effort se passe à plus de 2 000 m d’altitude ».

Si le corps dans son ensemble est mis à rude épreuve, certaines parties sont plus sollicitées que d’autres. Fabien Antolinos en a fait l’expérience l’an dernier, en terminant la course « avec la peau arrachée sous les pieds ». Il a donc cette fois décidé de tenter d’anticiper ce type de désagréments : « Je tanne mes pieds avec Akileine ».

Après sa victoire sur les Gendarmes et les Voleurs de Temps et le Nivolet Revard et sa deuxième place à l’Eco-Trail de Paris, Fabien Antolinos n’a qu’une seule chose en tête : la victoire sur le Trail Tour National 2012 (il est actuellement 3ème). Pour cela : « L’objectif c’est évidemment de gagner la 6000D, malgré un joli plateau de coureurs ». Patrick Bringer, Fabien Chartoire, Thomas Saint-Girons, Nicolas Martin, Sylvain Court, seront notamment de la partie.  Chez les femmes, on retrouvera entre autres Maud Gobert (vainqueur en 2010 et 2ème en 2009), Elisabeth Moyne (actuelle 3ème du TTN) et Stéphanie Duc (leader du TTN court).

Les informations pratiques sont sur la fiche de la 6000D dans notre calendrier des courses

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