Au cœur de la Maxi-Race (Annecy-Le Vieux, 74), le 30 mai 2015

Anthony Buisson a participé à la Maxi-Race en Open alors qu’1h30 avant, les élites s’étaient élancées pour les championnats du monde de trail. Son récit.

Maxi-Race 2015

Il est 3h15, le réveil sonne. On y est, c’est le jour J, nous sommes le 30 mai 2015. Je me prépare pour cette journée sous le soleil, il va faire chaud sur cette Maxi-Race avec ces 86 km et 5 300 m de D+.

A 4h15, départ en voiture du lieu d’hébergement direction le départ . Il y a déjà beaucoup de monde près des SAS encore fermés. 15 min plus tard, les organisateurs nous laissent prendre place sur la ligne de départ.

A cinq minutes du départ, je règle mes petites affaire. Cardio OK, GPS OK. Il est 5h, les fumigènes rouges sont allumés. Le compte à rebours commence, top départ.

La course commence tranquillement direction le Semnoz. La montée se fait sur un rythme calme. Il y a encore beaucoup de monde, ça bouchonne rapidement. Au bout d’une heure, tous les coureurs trouvent leurs allures de course.

De mon côté, tout va bien, enfin presque… J’ai toujours une douleur au mollet qui me gène depuis début mai mais pour le reste ça roule, disons plutôt ça court !.

Au bout de 2h48 me voilà au sommet. Je sors de la tente de ravitaillement avec 12 min d’avance sur ma prévision de course. Tout va bien.

Mais pas de temps à perdre. On redescend, mais prudemment car la pluie de la veille a rendu les chemins très glissants. Une fois la descente avalée, direction le col de la Cochette. Attention, il n’est pas à négliger… La montée est difficile, je reste prudent. Avant la course, on m’a conseillé de rester frais jusqu’à Doussard, je fais en sorte de respecter les consignes. 5h15 d’effort, me voilà au sommet, km 33.

A ce moment-là, je me dis : allez courage, encore 11 kms et tu retrouve ta petite famille à Doussard (ma femme et mes 2 enfants 3 ans et 6 mois.) ». Il me faut encore descendre. Au loin, on aperçoit la salle des fêtes où se situe le ravitaillement ça motive. Une fois sortie de la forêt, 2 kms de bitume nous attendent pour rallier ce « ravito 2″ tant attendu ». En courant ces km, je me dis que la course va encore être longue. Tant pis, je marche un peu mais pas les deux kms, tu dois repartir et gardez un petit rythme ! Courage, la récompense t’attend dans quelques mètres !.

Voilà la Zone de « restauration » tant attendue. Je rentre dans le bâtiment, je prends de l’eau gazeuse et plate, un petit verre de coca, quelques morceaux de pomme et je ressors rejoindre à petite famille à extérieur. Là, je prends le temps de m’asseoir dans l’herbe pour faire le plein d’énergie et s’avourer ce moment.

Là mon fils me dit : « «papa, tu es un champion ». Magique ! Je me dois maintenant d’aller au bout, ça me donne un courage et un coup de boost incroyable. Après ces belles paroles, je repars direction de col de la Forclaz. Avant d’attaquer l’ascension, il me faut affronter un bon kilomètre de bitume avant de remonter en pleine forêt .

Une fois cette « petite grimpette » faite, tout va bien, tout tient le coup. Une petite descente avant de repartir de plus belle direction Pas de l’Aulps que je rallie en 10h42 de course km 59. 1h50 plus tard me voilà déjà au 3ème ravito à Menthon Saint Bernard km 70 et 12h31 d’effort. Je ne reste pas longtemps sur place.

Prochaines étapes, le Mont Baron et l’arrivée. Dans cette dernière partie de course, je remonte quelques coureurs… Ca me donne encore plus d’énergie. Après 14h48 de course, je me retrouve au somment d’où on voit l’arrivée. Je prends le temps de faire une photo souvenir, j’envoie un petit SMS à mon épouse pour la prévenir. Dans une heure au plus tard, je serai en bas !

Après une ultime descente rendue difficile suite à une ampoule au pied, je rejoins le bord du lac .J’aperçois le panneau : « il reste 1 kilomètre ». C’est la dernière ligne droite sur cette piste cyclable qui longe le lac d’Annecy. Il reste 100 mètres… Je récupère mes 2 fils :  le petit dans mes bras, le plus grand court à mes côtés. Nous passons ensemble la ligne d’arrivée après 15h50 d’effort. Une fois la ligne passée mon fils me dit « papa tu es vraiment un champion ». Que c’est….. Ouahhhh.

Avant de conclure, je tiens à remercier tous les bénévoles (accueil, dossard, signaleurs sur le parcours et aux ravitaillements et à l’arrivée) sans qui cette course ne pourrait avoir lieu.

Moi je vous le dis, amoureux du trail, cette course est pour vous ! Rendez-vous en 2016

Mon équipement

– Eclairage petzl Nao
– Visière maxi race
– Manchette
– Tee-shirt manche courte
– Sac à dos s-lab advenced skin 3 Salomon 12 l
– Short exo pro twinskin Salomon
– Bas de compression
– Chaussette trail
– Chaussure Saucony xodus
– Batons trois branches
– Montre GPS Suunto Ambit 3

 

 

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